Castiel & les autres.

« Bonnie ? Notre histoire est singulière. Nous sommes de la même maison, de la même génération. Nous nous côtoyons tous les jours. Toutefois, notre relation ne se résume pas uniquement en cela. Elle va bien au-delà. Comme vous le savez peut-être, je suis atteins d’une très légère addiction à l’alcool. Il se trouve que la petite Bonnie également. Un jour, lors d’une soirée bien arrosée, enivrés par l’alcool nous ne pûmes résister l’un à l’autre et nous couchâmes ensemble. Nous n’avions pas toute notre tête et nous réalisions le fait accompli seulement le lendemain matin. Gênés par cette situation embarrassante, nous nous quittâmes sans un mot. Ayant quelques menus souvenirs de l’acte, pour ma part, je ne regrettais rien. Nous avions passé un moment délectable ensemble. Cependant nos points de vue semblaient diverger. En effet, Bonnie n’osait dire un seul mot concernant cette nuit torride, trouvant sans cesse des dérobades, des feintes pour faire dériver le sujet. Notre lien – si étrange soit-il – aurait pu se clore ici, par de l’incompréhension. Pourtant la fée alcoolique se pencha à nouveau sur nos deux êtres et lors d’un énième soirée nous réitérâmes l’expérience. Face à cela, Bonnie se faisait de plus en plus distante et pourtant au fil des soirées elle terminait irrémédiablement dans ma couche. Si, j’avais été sain d’esprit, j’aurais pu aisément mettre un terme à cette relation ambiguë, mais j’aimais trop cela pour arrêter. Le sexe est roi, et de surcroît Bonnie est terriblement attirante, sensuelle. C’est un bon coup. Néanmoins ses ébats au pieu ne sont pas les seules choses qui attisent ma convoitise. Il y a de cela quelques années, elle eut une liaison avec Scorpius – je vous en ais déjà touché un mot – et personnellement, je trouve que c’est une aubaine pour moi que de coucher régulièrement avec l’ex – et amie proche – de Scorpius. Elle peut m’en apprendre beaucoup sur mon rival. Les révélations sur l’oreiller vont bon train. De plus, l’idée même que je me tape – assez souvent – son amie, peut – je crois bien – vraiment le déstabiliser et m’aider à prendre le dessus sur sa personne. Maintenant que vous m’y faites penser, je crois que je saute Bonnie uniquement pour assouvir mes pulsions sexuelles et récolter des informations capitales sur Scorpius. Elle reste, à mes yeux, qu’une vulgaire poupée de chiffon, un pantin, une marionnette qui assouvit tous mes désirs, sans pour autant qu’elle le sache. Bonnie est ma bonniche de luxe. »

« Ninon ? Cette fille, aussi étrange que cela puisse paraître, je ne la connais pas plus que cela. Elle est de la même promotion que moi, et chez les Gryffondor. Cela ne va pas plus loin. Cependant, pour être franc, elle m’intrigue. Chaque fois que je regarde en sa direction que cela soit en cours, dans la Grande Salle, elle semble m’épier. Je ne sais pas ce que cela cache. J’ai l’impression qu’elle me passe aux rayons X. Je n’aime pas que l’on m’observe comme cela. C’est déstabilisant. J’aime poser les yeux sur les personnes convoitées, mais je n’aime pas être moi-même la convoitise de quelqu’un – si cela est de la convoitise – Depuis je rentre dans son propre jeu, je l’épie, je lui lance des regards expressifs. Tel un prédateur je m’intéresse à sa vie, ses envies. Je suis comme l’aigle, qui plane en altitude, observant avec minutie sa proie. Un jour ou l’autre, lorsque je le jugerais bon, je fondrais sur elle, afin de mieux la cerner, la connaître, abuser d’elle. Dieu seul sait ce que nos œillades respectives vont engendrer en nous. Il faut nous préparer à toutes les éventualités. La jolie pleine peut laisser rapidement sa place à des pentes escarpées. Dans tous les cas, je crois que je vais beaucoup m’amuser. On verra bien où le destin nous mènera. »

« Taylor ? Tout aurait pu bien se passer entre nous deux. Aucune animosité. Normal, je ne lui parlais même pas. Un jour, par bonté d’âme, je me décidai à aller l’accoster afin de faire plus ample connaissance, la trouvant bien trop solitaire à mon goût. Je n’aurais pas du. J’aurais mieux fait de la laisser croupir dans son coin plutôt que d’essayer une vaine approche amicale. Je suis allé l’apostropher, et elle n’eut d’autre idée que l’envoyer bouler, comme une vieille chaussette crasseuse. Depuis je l’ai pris en grippe, je suis son bourreau, son tortionnaire et elle le vaut bien. Je n’hésite pas à la faire souffrir jusqu’à sentir ses yeux me supplier d’arrêter. J’aime la faire souffrir, mais doucement, si doucement. Je n’ai aucun état d’âme à la faire souffrir, et les moyens les plus ancestraux sont pour moi les meilleurs : Scarifications, coulées de cire bouillante, plomb fondu, j’ai l’embarras du choix pour lui faire regretter d’être née et de polluer mon atmosphère. Elle souffre ? J’en jubile ! Chaque fois que je vois le plomb fondu entrer en contact avec sa peau pâle, mes yeux s’illuminent d’une lueur malsaine et j’exulte de joie. Je le sais très bien, les préceptes inculqués par ma mère devraient m’inciter à venir en aide à autrui. Je ne suis pas ma mère, cette personne faible. Pourtant, dans un accès de lucidité, il m’arrive de regretter – brièvement – mes actes. Après la séance de torture gratuite, je me mets, soudain, à palper les formes généreuses de la jolie blonde, tout en l’embrassant. Je prends du plaisir à faire cela, lui faire croire que j’ai fait cela contre ma propre volonté. Toutefois, à trop m’amuser avec le feu, je risque de me brûler. L’avenir nous le dira. »