Hominum Revelio
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 » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp`

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Scorpius H. Malefoy

Scorpius H. Malefoy


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» Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp` Empty
MessageSujet: » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp`   » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp` EmptyLun 20 Juil - 17:40




    » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp` Ap026_stellarmoneca » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp` 640581sin
    Scorpius & Sin

« La jeunesse est une douleur en manque de compréhension. »
D. Balavoine


« La tête qu'il a fait ! C'était trop bon !
T'aurais fait la même si c'était un poster de toi en grenouillère avec un doudou que j'avais affiché à notre table Stewart, » répondit Scorpius alors que ses amis riaient de plus belle.

Que ce passait-il ce jour là ? Oh, tout simplement une vieille vengeance. Un élève de Septième année à Poufsouffle, Malcolm Hattaway, qui avait osé provoquer Scorpius dans un couloir en le traitant de sale fils à son papa et d'ignoble mangemort en gros. Sur le coup, l'élève en question avait essuyé un sortilège de furonculus mais Scorpius avait décidé de ne pas en rester là et à présent, il contemplait le poster de deux mètres sur quatre, qui flottait au dessus de la table des Poufsouffle. La salle entière le pointait du doigt en riant tandis que l'élève visé, rouge de honte, était monté sur la table pour tenter de le décrocher par tous les moyens. Mais il restait encore trop haut pour qu'il puisse l'atteindre. Et bien sur, Scorpius avait tout prévu. Lorsque le septième année était entré dans la grande salle, le vert et argent avait récupéré sa baguette à l'aide d'un sortilège d'attraction.

« Hey ! C'est ça que tu cherches Malcolm ? Cria Scorpius pour couvrir les éclats de rire. Vient voir le fils à papa, c'est lui qui a ta baguette !
MALEFOY ! JE VAIS TE TUER ! Vociféra le Poufsouffle en sautant de la table, rouge de honte et de colère.
C'est ça ! Au fait, drôlement charmant ce pyjama ! J'adore les motifs ! C'est quoi exactement ? Des coeurs ou des moutons ? Répliqua le Serpentard avec un sourire sarcastique.
REND MOI MA BAGUETTE OU JE TE JURE QUE JE TE TUE MALEFOY !
Comme tu voudras... C'était simplement une petite plaisanterie ! A ces mots, Scorpius sortit sa baguette et la pointa sur celle de Malcolm : Wingardium Leviosa ! Chuchota t-il. Bonne fin de journée Hattaway ! »

A en juger par le regard meurtrier que lui lança le septième année, s'il n'avait pas du récupérer à tout prix sa baguette et le poster ensorcelé, il se serait jeté sur Scorpius pour le rouer de coups. Mais Scorpius tournait déjà les talons et s'apprêtait à sortir de la grande salle. Il était quatre heures de l'après midi et les Serpentards de sixième année avaient fini les cours comme chaque mardi à la même heure. Et bons nombres d'élèves faisaient actuellement leurs devoirs dans la grande salle. Sauf que ce jour là, ils avaient tous été plutôt distraits par la farce de Scorpius. Une autre idée lui vint cependant en tête, avant qu'il ne sorte de la salle. Il se retourna et contempla un bref instant le Poufsouffle qui sautait en l'air en criant à l'aide. Il avait besoin d'aide ? Scorpius allait l'aider...

« Levicorpus ! S'exclama le Serpentard. Voila qui est mieux, tu ne tro...
MONSIEUR MALEFOY ! MAIS ENFIN QU'EST-CE QU'IL VOUS PREND ? Hurla alors un professeur alors que Malcolm Hattaway poussait un cri de goret.
Je l'aide à récupérer sa baguette professeur, répondit simplement Scorpius en se retournant vers lui, l'air amusé.
Et cette affiche ? Je sais très bien que c'est vous ! Dans mon bureau immédiatement ! ET FAITES LE REDESCENDRE !
Comme bon vous semble professeur... » répondit l'élève d'un air ennuyé.

Il pointa à nouveau sa baguette sur Hattaway et marmonna les formules inverses. Le Poufsouffle s'écrasa par terre avec sa baguette dans un grand bruit. Mais Scorpius était déjà sorti de la grande salle sous les regards des autres avec le professeur. Il dit à ses amis de l'attendre dans le parc et qu'il saurait les retrouver et le suivit. Un quart d'heure plus tard, il ressortait de là avec une heure de colle à effectuer le vendredi de soir même et une autre le samedi matin mais Scorpius s'en fichait bien. L'autre idiot de Poufsouffle avait eu ce qu'il méritait et au moins, il serait tranquille pour un moment. Le beau jeune homme sortit donc du chateau pour se retrouver dans l'une des allées couvertes, maintenues par des pilliers de marbres recouverts de lierres qui entourait la cour intérieure du château. Au centre de celle-ci se trouvait une statue et une fontaine, ainsi que plusieurs arbres et bancs. Il pensait donc emprunter le pont au bout de celle-ci pour rejoindre l'autre coté du parc mais quelqu'un attira son attention ailleurs. Au bout de l'allée, dans un coin plutôt sombre se tenait une silhouette connue. Sin Winston était appuyée contre un mur et fixait le sol pavé. Etrange. Enfin, Sin avait toujours intrigué Scorpius de toute façon. Dès la première nuit.

Ils s'étaient rencontré alors que lui était bourré et elle complètement droguée. Elle l'avait même embrassé puis était passée par toutes les émotions qu'un être humain est capable de ressentir. Puis, ils s'étaient revus, sobres cette fois, et ils avaient parlé, entre amis. Il avait cerné son problème la drogue et sa personnalité si complexe l'avait attendrit, troublé. Ils avaient beaucoup parlé. C'était une gamine perdue, aussi bien émotionnellement que physiquement parlant. Elle avait de droles de réactions... Toujours. Et puis, elle avait capté que Scorpius avait des problèmes lui même, même si elle ne savait pas lesquels. Il avait passé un moment étrange mais tellement agréable en sa compagnie. Et elle l'avait tellement touchée qu'il avait envie de la revoir, la comprendre, l'aider... Mais depuis ce fameux après midi, elle le fuyait, se montrait distante et froide. La veille, elle avait même dit bonjour à tous ses amis en l'ignorant ostenciblement. Il avait été horriblement vexé, mais maintenant il voulait savoir surtout.

« Sin ! » Appela t-il alors pour signaler sa présence.

Il la vit alors relever la tête, à une vingtaine de mètres de là. Leurs regards se croisèrent alors et... la jolie jeune femme tourna les talons pour partir à pas rapide vers la sortie qui menait au pond. Aggacé mais intrigué, Scorpius se mit à courire et la rattrapa en quelques enjambées. Tant pis pour ses amis pour le moment. Il arriva bien vite à sa hauteur et lui attrapa la main. Il la força à se retourner, la jeune femme se retrouvant ainsi entre un pillier et lui, à plusieurs dizaines de centimètres de distances bien sur et il lâcha sa main. Il lui sourit — mieux valait enterrer son désagrément pour ne pas la faire fuire un peu plus — et demanda :

« C'est moi que tu fuyais de la sorte ? Ca fait quelques jours qu'on ne s'est parlé ! Comment vas tu ? »
Demanda t-il en essayant d'engager pour le mieux la conversation.
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Sin A. Winston

Sin A. Winston


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MessageSujet: Re: » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp`   » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp` EmptyMar 21 Juil - 21:00

« Les gens ont peur d’eux-mêmes, de leur propre réalité ; par dessus tout de leurs sentiments. »
J. Morrison.




    « Par Merlin, qui c’est, sur le poster ? Tu le connais toi ?
    – Non, mais c’est vraiment puéril de faire ça.
    – C’est Hattaway, non ? Il va être furieux quand il va arriver, répondit la voix chantante de la jeune fille, s’immisçant dans la conversation sans aucune gêne. »

    Les deux amies se tournèrent vers elle avec une expression surprise, puis dédaigneuse, constatant l’amusement qui semblait animer la petite Sin Winston, tandis que, pour leur part, elles trouvaient l’action terriblement immature – ou du moins, elles faisaient tout comme. Mallory Parks et Mary Johnson, la rouquine et la blonde, toujours fourrées ensemble, avec leur air hautain, leurs talons qui claquaient derrière elles, et leurs points médiocres malgré un travail acharné. Elles snobaient tout le monde et personne à la fois, arguant avec force que si elles se retrouvaient toutes seules, c’était uniquement car elles l’avaient décidé ainsi. La vérité, c’était qu’elles étaient insupportables, usant d’une attitude de vierges effarouchées qui la faisait généralement éclater de rire – lorsqu’on savait que cette chère Mallory s’envoyait parfois un élève de cinquième année de Gryffondor dans les recoins sombres des couloirs de Poudlard, et que Mary, quant à elle, était éperdument amoureuse de sa meilleure amie et ne cessait de tenter de l’avoir pour elle seule, quand bien même cette dernière, apparemment, était plus intéressée par l’anatomie masculine, la situation devenait tout bonnement hilarante. Un sourire se dessina d’ailleurs sur ses traits alors qu’elle remarquait le regard un peu trop appuyé que posait Johnson sur son amie, se mordant la langue pour s’empêcher de laisser s’échapper un gloussement qui aurait probablement été mal interprété. Mais au fond, n’était-il pas distrayant de voir cette pauvre Parks gigoter, consciente de l’adoration que lui vouait son double, mal à l’aise mais n’osant rien dire, de peur de perdre la seule personne qui acceptait de s’afficher publiquement avec elle ? Après tout, ne murmurait-on pas que ce cher Gryffondor avait refusé d’officialiser la relation, malgré le fait qu’il ait deux ans de moins qu’elle et ne soit pas non plus franchement populaire ? Il était jouissif d’observer chaque petit défaut de leur relation, chaque imperfection qui rendait leur lien fragile, tout ce qui faisait que finalement, elles étaient bel et bien seules, et le resteraient, quoiqu’il advienne. Tragédie que rien ne semblait pouvoir modifier, et surtout pas elle, qui était bien trop occupée à les observer, curiosité malsaine de celle qui se sait déplacée, indiscrétion qui aurait dû la gêner. Ce n’était bien évidemment pas le cas, et elle restait là, elle ne bougerait pas.

    « Normal qu’il soit furieux, tu ne crois pas ? répondit finalement Mallory, lui adressant une moue désabusée. C’est cet imbécile de Malefoy qui a fait ça… Elle ne pouvait pas s’empêcher de lui parler, roulant les yeux et s’agitant, heureuse d’avoir un autre interlocuteur, pour une fois.
    – Ce type est vraiment un crétin fini, renchérit alors son amie, secouant la tête tandis que ses boucles blondes virevoltaient autour d’elle. »

    La rouquine gloussa, échangeant un regard complice avec sa meilleure amie, coup d’œil lancé à la dérobée que Sin ne saisit pas. Elle posa les yeux sur la table des Serpentard, où l’agitation était encore plus forte qu’ailleurs, et observa pendant quelques secondes Scorpius, dégoulinant de suffisance et de satisfaction ; avec le large sourire de celui qui s’amusait d’une mauvaise blague qu’il n’aurait probablement pas dû faire. Pas de doute, c’était lui. D’ailleurs, tout le monde le savait. D’après la rumeur, Hattaway avait insulté son père, ou peut-être était-ce lui ? Elle n’en avait pas grand-chose à faire, l’évènement en soi lui paraissant bien léger, et selon elle, il n’aurait pas dû occasionner une si basse vengeance, mais après tout, tout le monde en profitait, à présent, et elle n’était pas là pour briser l’ambiance, quand bien même elle trouverait le poster ridicule. Ce n’était même pas le cas, d’ailleurs. Non, il était simplement inutile. Comme beaucoup de choses par ici. Et comme tout le monde était si facilement enclin à le lancer avec toujours une pointe de sarcasme dans la voix ; on s’amusait comme on le pouvait. C’était pourtant particulièrement vrai, elle-même aurait été prête à faire n’importe quoi pour s’occuper, se changer les idées, voire tout simplement ne plus penser. Oh, bien sûr, si on examinait son parcours, peut-être valait-il mieux ne pas l’imiter. Mais tout n’était qu’une question de décisions, une succession de choix qui était à l’origine de l’avenir qu’on se créait seul. Il n’y avait pas de fatalité, pas de destinée, il n’y avait que le libre arbitre et les dispositions particulières de l’être humain pour parvenir à tout foutre en l’air. Et qu’il était drôle de constater que de l’un à l’autre, ils se ressemblaient tous. Haine, rancune, colère, luxure, confiance, désespoir. La colère, encore une fois. Comme ce cher Hattaway qui vociférait déjà, s’époumonant sous les rires qui ne cessaient pas. Le spectacle, bien que divertissant, la lassa rapidement, et elle se leva sans dire un mot tandis que la pauvre victime menaçait son bourreau de le tuer, promesse qu’il ne tiendrait pas, paroles en l’air qu’il ne mesurait pas. Un léger rire, et ses pas rapides, alors que ses pensées voguaient déjà sur d’autres histoires, et elles étaient toutes les mêmes au fond. Elles étaient toutes terriblement banales, et soudain, son ennui lui paraissait intolérable. Elle faillit craquer, en plein milieu de la journée, elle faillit filer dans son dortoir et abandonner, mais elle se remémora le visage déçu de Jewel, sa promesse, et les heures qui défilaient ensuite, toutes plus lentement les unes que les autres. Cependant, elle ne pouvait pas la décevoir, pas maintenant, pas lorsqu’elle était sur le point de la récupérer. Une nouvelle année, un nouveau départ, elle pouvait le faire, elle devait le faire. Elle se dirigea donc vers les toilettes pour s’asperger le visage d’eau froide, et tenter de calmer son corps, qui commençait déjà à lui échapper. Inspirer, expirer. Inspirer, expirer. La sensation de manque était presque grisante, de son point de vue, mais après tout, n’était-elle pas réputée pour aimer les mauvaises choses ? Oh, n’était-ce pas absurde, n’était-ce pas absurde de vouloir abandonner lorsque le mal-être qui la rongeait l’occupait tant ? Ce qui paraissait mauvais ne l’était pas forcément. Elle éclata brusquement de rire, assise par terre, avec cette impression d’être seule au monde, les pensées qui l’embrouillaient, et la tête qui lui tournait, doucement, doucement. C’était si souvent, qu’elle perdait l’esprit, c’était si fréquent, qu’elle oublie de fonctionner normalement, qu’elle en oubliait de se rappeler qu’elle devait tenir droite, encore et toujours, aujourd’hui et demain. Son humeur se tordait déjà, passant d’un extrême à un autre, provocation ultime faite à sa raison : elle ne contrôlait rien. Pas aujourd’hui, et surtout pas demain.

    « Winston ? Qu’est-ce que tu fous à terre ? »

    La voix la tira de ses réflexions, qu’on apparentait généralement plus à des délires, tant elle se fermait au monde, se repliant sur elle-même pour, semblait-il, ne jamais se redresser. Cela lui arrivait de plus en plus souvent, depuis qu’elle avait augmenté les doses. Elle décrochait d’un coup, et ne revenait que beaucoup plus tard, sous les yeux médusés de ceux qui avaient assisté à son départ. Une absence, murmuraient-ils, mal à l’aise. Elle en riait, arguant que ça lui faisait passer le temps. Son ennui disparaissait, quelques secondes, quelques heures, elle était ailleurs. Et puis on la ramenait, pieds à terre, tête en l’air. Elle se leva d’un bond, énergique enfant, jouant d’un nouveau changement tandis qu’elle adressait un sourire radieux à Livingston, qui l’observait d’un air incrédule. Lançant en gloussant qu’elle s’était trébuchée, se plaignant quelques instants de sa maladresse, elle disparut une nouvelle fois, nouvelle fuite, elle ne s’arrêtait pas. Toujours en mouvement, on l’interpellait, l’arrêtait, elle les regardait, puis avançait. Ils ne l’intéressaient pas, du moins pas assez longtemps pour qu’elle ne s’arrête. Et les rumeurs allaient et venaient, car par Merlin, la petite Winston devenait de plus en plus étrange, et ces rires qui mourraient aussi vite qu’ils étaient nés, et son regard tour à tour vide puis amusé, ils ne la cernaient pas, comment auraient-ils pu ? Ils ne la voyaient pas.

    Elle se dirigea vers la cour intérieure, avec l’espoir de peut-être y croiser Eve, qui passait beaucoup de son temps par ici avec leur bande d’amis. A vrai dire, elle ne voulait pas voir les autres, son humeur n’était pas réellement propice à la sociabilité et aux échanges, mais il lui suffirait de la tirer de là et l’affaire serait réglée. Enfin, elle aurait été réglée si sa meilleure amie s’était trouvée à l’endroit où elle avait pensé la trouver. Ce ne fut malheureusement pas le cas, et ce fut avec un soupir qu’elle s’appuya contre un mur, avec dans la tête un seul mot qui revenait, de plus en plus fort, narquois. Ennui. Elle ne supportait pas s’ennuyer, c’était pire que tout, pire que d’être défoncée à ne plus savoir marcher, pire que de se retrouver dans le lit d’une personne qu’elle détestait au petit matin, pire que de se faire repousser par ceux qui la trouvaient trop encombrante, c’était tout simplement insupportable. Elle commença à compter le nombre du pavé, tandis qu’une chanson naissait dans sa tête, en rythme avec les nombres qui défilaient dans son crâne, et bientôt, elle les verrait danser autour d’elle. Son esprit avait la faculté de tout faire pour la distraire, même certaines choses qui pouvaient paraître aberrantes aux yeux de certains autres.

    « Sin ! »

    La jeune fille eut le temps de rechigner, se disant que bien trop de monde la poursuivait, aujourd’hui, elle eut le temps de relever la tête, d’apercevoir son visage, et de tourner les talons, bien trop rapidement cependant. Elle l’avait vu, et il devait l’avoir remarqué. Tout comme il devait avoir remarqué sa froideur, l’autre jour lorsqu’elle ne lui avait pas dit bonjour. Il avait compris bien trop de choses à son sujet, mais surtout, elle en avait elle aussi comprise une : elle était amoureuse. Et rien que ce mot lui donnait envie de rire, de rire à s’en écorcher les lèvres, tellement la situation lui paraissait ridicule. Elle l’avait pratiquement agressé lors de leur première rencontre, et ils auraient dû en rester là, mais ils avaient discuté, et c’était arrivé, ce stupide sentiment auquel elle ne s’attendait pas. Elle n’avait pas vraiment su quoi faire, au début, puis elle avait décidé de le fuir. Ironiquement, cet acte lâche et sans saveur était le seul auquel elle avait spontanément recours, comme un réflexe qu’elle ne semblait pas être capable de changer, et elle revoyait la silhouette de son père s’éloigner tandis qu’elle s’en allait, et si il était comme sa mère, il la laisserait partir, elle qui ne cherchait qu’à fuir. Il n’était pas comme elle, cependant, alors peut-être, peut-être n’auraient pas à rejouer les mêmes scènes qui avaient bercé son enfance, peut-être s’en sortiraient-ils. Lorsqu’il lui prit la main, elle eut envie de rire, de se jeter à son cou et de se laisser aller à ces gestes déplacés qui la caractérisaient tant habituellement. Avoir le contrôle était malaisé, surtout lorsqu’on ne désirait que se laisser entraîner.

    « C'est moi que tu fuyais de la sorte ? Ca fait quelques jours qu'on ne s'est parlé ! Comment vas-tu ? »

    Il souriait et lui avait lâché la main, elle était entre lui et un pilier, et elle souhaitait tellement se rapprocher, tout en restant sur ses gardes, prête à disparaître en quelques grandes enjambées, qu’elle doive le pousser ou non, il devrait bel et bien se faire une raison ; elle ne voulait pas lui parler. Elle rit cependant doucement, secouant la tête tandis que ses yeux pétillaient de malice. Vrai petit rayon de soleil, même quand les doutes encombraient son crâne, elle restait lumineuse, avec cet air heureux qui n’était que trompeur.

    « Bien sûr que non, Scorpius. Je t’ai pris pour cet idiot de Keller qui me suit à la trace depuis quelques jours. Tu lui ressembles, tu sais ? » Elle gloussa, et tendit la main pour jouer avec la manche du vêtement du jeune homme. « Je vais très bien, comme d’habitude. »

    Elle parut hésiter, se renfrogna, regarda ailleurs. Une autre facette qui apparaissait, et Sin disparaissait sous les débris d’une autre, et pendant quelques instants, elle n’était plus la même, quelques secondes où son visage se refermait, air froid, préserver la distance, ne pas le laisser s’approcher. Elle recommença cependant à rire pour briser la glace, et poussa doucement Malefoy, geste enfantin qui le fit à peine tressaillir. Elle n’avait aucune force dans les bras.

    « Et toi, comment vas-tu ? Tu avais l’air de bien t’amuser, tout à l’heure. » Elle se mordit la lèvre inférieure, roulant des yeux. « Pauvre Hattaway. »

    Elle n’en pensait pas un mot, s’en fichait, et les idées se bousculaient. Partir, le retenir. Les mots se suivaient, l’un après les autres, elle souhaitait qu’il reste à ses côtés, qu’il éclaire un peu sa journée.

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Scorpius H. Malefoy

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» Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp` Empty
MessageSujet: Re: » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp`   » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp` EmptyMer 22 Juil - 15:38

Le rire de Sin éclata doucement dans l'air. Peut être s'était-il trompé à son compte. Mais rien n'était moins sur. Tout ce qui les réunissait était tellement étrange que le jeune homme ne pouvait jurer de rien. Il se souvenait encore très bien du baiser qu'elle lui avait donné, de tout ce qui s'en était suivit et surtout du mal qu'il avait eu à comprendre ses gestes aussi bien séparement que tous à la fois car tout ça n'avait ni queue ni tête et c'est bien pour ça que le jeune Malefoy voulait en apprendre plus sur elle. Son regard se posa alors sur les yeux de la jeune femme et un sourire qu'il n'eut en aucun cas besoin de composer à l'avance orna ses lèvres. Ses yeux pétillaient, ils semblaient refléter l'éclat de la joie enfantine qui semblait bercer Sin lorsqu'elle semblait perdue ailleurs.

« Bien sûr que non, Scorpius. Je t’ai pris pour cet idiot de Keller qui me suit à la trace depuis quelques jours. Tu lui ressembles, tu sais ? »

Sans qu'il ne saisisse bien pourquoi, cette réponse lui déplu. Il eut beau chercher la cause de cette gêne pourtant, il ne parvint pas à la saisir. Il était évident qu'il n'était pas en train de s'énerver intérieurement de la sorte simplement parce qu'un autre emmerdeur sans aucun tact ni aucune délicatesse tournait autour de Sin au point de lui donner envie de fuir dès qu'un jeune homme blond s'approchait d'elle. Non, ça ne devait pas être la raison de son malaise. Peut être parce que le grand Scorpius Malefoy n'aimait pas ressembler aux autres ? Il fut tenter de lui dire que c'était sans doute cet idiot de Keller qui lui ressemblait, plutôt que le contraire mais un geste de la part de la jolie Poufsouffle lui fit perdre le fil de ses pensées. Elle venait d'attraper sa manche et jouait avec distraitement. Il n'était même pas sur qu'elle s'en rende spécialement compte. C'était ce genre de choses qu'elle faisait avec tout le monde mais qui devait sans doute plus intriguer Scorpius que les autres, même s'il ne savait pas pourquoi il y attachait autant d'importance.

« Et bien, tu me montreras ce fameux Keller et j'irai lui apprendre comment se comporte t-on avec les jolies jeunes filles sans les importuner. Et je vérifierai par moi même la ressemblance. Si je la juge trop importante, je lui arrangerai ça, » répondit-il avec un petit sourire amusé.

Il fut presque heureux de la voir déclarer qu'elle allait bien, même s'il n'avait pas de motif particulier à cela. D'où sa plus grande surprise de voir d'un coup s'assombrir son visage si lumineux un instant plus tôt. Elle avait même lâché sa manche, détourné le regard et semblait vouloir s'éloigner au plus vite. Visiblement il s'était trompé ; elle ne désirait pas se trouver en sa compagnie et elle cherchait encore à le fuir. Le seul problème qu'elle allait alors rencontrer s'appelait Détermination. Et la détermination de Scorpius, mieux valait ne pas la mettre à l'épreuve. Il ne comptait pas laisser la jeune femme filer. Mais encore une fois, elle ne lui laisse pas le loisir de l'interroger. Non, mieux que cela, elle souriait de nouveau, elle riait même. Voila une raison de plus qui poussait le jeune homme à ne pas la laisser s'enfuir et tenter de la comprendre... quand elle tenta de le repousser. Peu importe le motif, c'est ce besoin tactile que Scorpius trouvait fascinant chez elle. Il se mit à rire lui aussi et lui attrapa le poignet avec délicatesse. Un bon moyen de lui faire comprendre qu'elle n'irait nul part et à la fois qu'il voulait se rapprocher d'elle sans qu'elle n'ait à s'inquiéter.

Elle changea alors de conversation. Scorpius lui lança un regard interrogatif. Il avait compris bien sur — elle même ne semblait pas savoir pourquoi elle avait dit cela. Il omit donc de répondre ; peut être le ferait-il plus tard ; et il tira légèrement sur son poignet pour l'attirer vers lui. Son regard vert profond scruta un instant les yeux de la jolie brune. Il n'arrivait pas à déterminer alors si elle voulait qu'il la lâche, si elle était gênée en colère ou bien... Scorpius n'arrivait pas à mettre de nom sur ce qu'il voyait dans le regard de Sin. Le silence se faisait donc de plus en plus long et il finit par la relâcher.

« Excuse moi, c'était malvenu de ma part, » répondit-il en reculant d'un pas, cachant sa gêne. « Pauvre Hattaway... Ce crétin méritait bien ça et encore, j'étais capable de pire après ce qu'il a osé dire. Il peut donc s'estimer heureux ! Mais cette farce m'a énormément amusé en effet... on va dire que ça m'a mis de bonne humeur pour la journée. Tu n'imagines pas la chance que tu as, Sin, » ajouta t-il en rigolant cette fois.

Son rire n'était pas jaune — le jeune Malefoy savait largement se maitriser pour ne pas se trahir avec un simple éclat de rire — et pourtant, il n'avait jamais parlé aussi peu à la légère. Non, jamais il ne fallait que Sin le voit dans ses mauvais jours. Pourquoi voulait-il cacher ce côté violent, dépressif et effrayant à la jeune femme ? Scorpius ne trouva aucune réponse qui lui semblait censée. Il ne voulait pas, point. Il avait déjà eut la honte de sa vie lorsqu'un de ses meilleurs amis, Ethen Diggory, l'avait trouvé en pleine crise, dans un des couloirs du château, en train de hurler, pleurer et tout détruire sur son passage, ce n'est pas une image qu'il voulait montrer à Sin. Il imagina alors que c'était pour ne pas la choquer, elle qui lui paraissait si fragile et douce. Mais quelque part au fond de lui, quelque chose, ou quelqu'un, lui disait que ce n'était pas une raison valable. Cependant, il décida de l'ignorer tandis qu'il s'asseyait sur le rebord d'une des grandes fenêtres ouvertes qui donnaient sur la cours intérieur. Il lui offrit un petit sourire, pas vraiment timide mais pas non plus assuré. Il n'arrivait pas à se comporter aussi naturellement avec elle qu'avec les autres. Tout simplement parce qu'elle finissait toujours par le destabiliser, à force de passer du coq à l'ane et de le repousser avant de lui offrir un de ces sourires éclatants dont elle seule avait le secret. Pourtant, ils avaient beau se connaître depuis peu, Scorpius n'avait pas le souvenir d'avoir entretenu une conversation aussi étrange avec la miss Winston.

« Tu viendrais éventuellement te promener avec moi dans les jardins ? Je ne sais pas si tu te rends compte mais on a pas passé un moment à se parler depuis un moment maintenant... » lui proposa t-il en fixant l'entrée du pond. Puis il ajouta, même s'il savait que ce n'était peut être pas la meilleure idée : « J'avais l'impression que tu cherchais à t'éloigner les dernières dois où l'occasion de nous voir s'est présentée. J'ai du me tromper ! » S'empressa t-il d'ajouter avec un sourire joyeux.

Le Serpentard se releva alors et lui tendit sa main. Son regard exprimait sa requête, mais pas de la même sorte qu'il l'aurait fait s'il l'avait imploré. Non, surtout si on pensait à ce qu'il venait de lui faire remarquer, on aurait plutôt eu l'impression qu'il ne lui donnait pas le choix. Et il attendait avec un certain espoir qu'elle lui prenne la main et acquiesce.


C'est assez mauvais ._. je me rattraperai, promis.
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MessageSujet: Re: » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp`   » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp` EmptyLun 27 Juil - 6:08


    Elle avait l’impression de voler. C’était grisant, c’était terrifiant, et elle ne savait pas que faire, alors elle se laissait entraîner, comme si la solution se trouvait là, arrêter de lutter, laisser les jours s’écouler, et voir ce qui se passerait, après. Il y avait toujours ce mot, narquois, ce futur qu’elle ne maîtrisait pas, et cette douce angoisse qui au fond, la mettait en joie. Se noyer dans les profondeurs du bonheur, suffoquer, et se laisser couler, car il n’y a rien d’autre à faire, se débattre ne l’aiderait pas. La tempête s’éloignait, et dans sa tête, tout redevenait paisible, lui octroyant le répit auquel elle aspirait tant. Alors son sourire s’épanouit sur son visage, et elle entortilla une de ses mèches de cheveux autour de son doigt, laissant ses yeux s’attarder sur les traits fins du Serpentard. Elle savait qu’il devait le remarquer, elle était vraiment loin d’être discrète, mais là où certaines filles auraient rougi avant de détourner le regard, elle s’en amusait davantage, comme un jeu tacite auquel elle était la seule à jouer. C’était mieux comme cela, d’ailleurs, au moins, elle serait sûre de gagner. Or, qu’est-ce qu’elle ne ferait pas pour gagner ? La défaite était la pire des humiliations, un échec que l’on n’arriverait pas à effacer, c’était une douleur au creux du ventre, nous rappelant sans cesse qu’on avait échoué, c’était un murmure glissé à l’oreille, moqueur, et il était impossible de s’en défaire, qu’importe le nombre de fois où on essayait, encore et encore, sans jamais se décourager. Douce naïveté. Il valait mieux y parvenir du premier coup, et tant pis pour les moyens que l’on devait utiliser, tant pis pour la vertu bafouée, la pureté souillée, rien ne durait jamais, mais tant qu’on arrivait au sommet, cela ne comptait plus. Pour elle, le sommet, c’était lui. Lui et son caractère tout bonnement insupportable, lui et cette étincelle de curiosité dans le regard. Parfois, elle ne désirait qu’une chose ; l’atteindre et s’y agripper. Mais il y avait ces autres instants, pendant lesquels elle ne voulait que fuir, loin de lui et de ces sentiments contradictoires qui la troublaient, loin de lui et des souvenirs qu’il réveillait chez elle. Elle n’avait eu qu’une seule relation, et elle s’était mal finie. Elle n’avait eu qu’une seule attache, pendant tout ce temps, toutes ces ombres qui la frôlaient sans relâche, et au final, elle était seule, elle était devenue une de ces ombres volatiles, presque mauvaises, elle n’était pas mieux qu’eux, et elle ne méritait rien qu’on pourrait lui offrir.

    Sin se mordit les lèvres, et secoua la tête, chassant les idées qui s’insinuaient en elle, probablement sans que Scorpius ne puisse comprendre son attitude – comme d’habitude. Elle oubliait trop souvent d’agir comme une personne normale, cela finirait par se retourner contre elle.

    « Et bien, tu me montreras ce fameux Keller et j'irai lui apprendre comment se comporte-t-on avec les jolies jeunes filles sans les importuner. Et je vérifierai par moi même la ressemblance. Si je la juge trop importante, je lui arrangerai ça. »

    Elle rit, observa son petit sourire amusé, arqua un sourcil, sembla le jauger, penchant la tête sur le côté, comme si elle était en profonde réflexion. Finalement, elle eut un gloussement, ressemblant probablement à s’y méprendre à celui, particulièrement agaçant, de ces idiotes de troisième à qui on faisait un compliment. Qu’importe, elle n’y prêta même pas attention, et ses yeux pétillèrent aussitôt tandis qu’un mot, un seul, s’échappait de ses lèvres rosées :

    « Jolie, hein ? »

    Et elle lui tira la langue avec innocence, sans même songer aux conséquences. Sa voix était douce, mais son expression quelque peu moqueuse, comme si elle riait toute seule d’une blague qu’il ne pouvait comprendre. Elle se moquait de lui, d’elle, d’eux, de cette cour, de tout, de rien surtout. Dans un coin de sa tête, une crainte nouvelle était née, cette chose dont elle n’avait jamais rien eu à faire avec personne. Elle ne prenait jamais la peine de se contrôler, de se raisonner, de se donner l’apparence de l’adulte qu’elle était en passe de devenir. Mais avec lui, soudainement, elle avait peur que ce soit trop, trop à gérer, trop à comprendre, et qu’il prenne la fuite avant qu’elle n’ait eu le temps de changer, avant qu’elle n’ait pu avoir l’envie de s’améliorer. Alors son expression changea une nouvelle fois tandis qu’elle se composait un masque neutre qui, elle le savait, ne durerait pas. Elle haussa doucement les épaules, soudain désinvolte.

    « Tu n’attaquerais tout de même pas un pauvre innocent sous prétexte qu’il a la malchance de partager quelques traits physiques avec toi ? »

    Provocation à peine voilée, semer le doute, comme toujours, elle ne s’en rend déjà plus compte, et lorsqu’il se saisit de son poignet, elle lui sourit, redevient douce, meurt d’envie de l’attirer à elle. Elle se contrôle, juste encore un peu, et continue à discuter, bavardage inutile qui ne fait qu’éloigner son soudain malaise, et elle voit l’interrogation dans ses yeux, mais elle ne s’arrête pas pour autant, elle termine, va jusqu’au bout, triomphe silencieusement. Elle n’a pas craqué. Du moins, pas encore. Car bientôt, il l’attire à lui, plongeant son regard dans le sien, sans qu’elle ne comprenne. Cette fois-ci, c’est elle qui est perdue, et elle ne sait plus quoi faire. Elle devrait fuir, naturellement, se dégager et partir en courant, le persuader de ne plus l’approcher, mais au lieu de ça, elle le sonde. Picotements au bout des doigts, tête qui tourne, elle ne se contrôle pas. Gênée, en colère, troublée, attirée, elle était tout à la fois, et le tourbillon dans sa tête s’éleva une nouvelle fois tandis qu’elle perdait pieds. Il n’était pas bon pour elle, ce Malefoy serait sa perte. Le silence se prolonge, et lorsqu’il la relâche enfin, elle éclata de rire, un rire un peu enroué, et son angoisse nouvelle se déverse entre deux gloussements, ses joues rougissent, douce enfant. Elle a peur de lui, de ce qu’il pourrait lui faire, comme tous ceux qui se sont un peu trop approchés d’elle. Elle a peur d’elle-même, de ce dont elle est capable, de cette envie qu’elle a de se blottir contre lui, et pour la première fois de sa vie, elle a peur de ce côté enfantin sur lequel elle s’est construite, des années auparavant. Elle se sent trembler, doucement, et croise les bras autour de sa poitrine, tandis que son regard se fait plus dur. Il s’excusa, reculant d’un pas, et elle eut envie de pleurer. Un sourire naquit cependant sur son visage, vieux réflexe dont elle ne se séparait pas.

    « Malvenu ? N’exagère pas. Elle préféra ne pas lui demander pourquoi il avait fait ça, et lui adressa une moue taquine. Comme si elle y était habituée.
    – Pauvre Hattaway... Ce crétin méritait bien ça et encore, j'étais capable de pire après ce qu'il a osé dire. Il peut donc s'estimer heureux ! Mais cette farce m'a énormément amusé en effet... on va dire que ça m'a mis de bonne humeur pour la journée. Tu n'imagines pas la chance que tu as, Sin. »

    Elle écouta son rire, fermant les yeux un bref instant. La tête lui tournait, et elle se sentait faible. Avoir de la chance ? Elle faillit le contredire, se contenta de rire, encore une fois, écoutant en même temps le mélange des sons, la douce harmonie qui les entourait, juste quelques secondes. Elle ne répondit pas, semblait ailleurs. Elle avait envie de partir, de se blottir sous les couvertures, de ne plus en bouger, d’y mourir, peut-être, si cela pouvait l’empêcher de penser. Et ses brusques changements, ses réactions contradictoires, elle-même s’y perdait, et elle en avait mal à la tête, elle aurait pu en hurler, mais elle ne le faisait pas, car cela ne se faisait pas, et quand bien même elle aurait pu craquer, là toute suite, quand bien même elle aurait pu s’abattre sur celui qui la faisait tant douter, il n’aurait pas compris, s’en serait allé, et ça aurait été fini. Alors elle ne bougea pas, tentant de rester sur Terre, de ne pas s’envoler trop haut, par Merlin, et si un jour elle ne revenait pas ?

    Certains allaient jusqu’à la déclarer folle, et elle se demandait si ce n’était pas son cas, derrière ses airs généreux, à vouloir lui parler, à s’y intéresser. Et la méfiance surpassait sa naïveté, son regard vacillait, quelques secondes à peine, putain, encore un mouvement dans le courant de ses humeurs, et elle ne pouvait même pas se battre contre elles, elle ne voulait pas, elle voulait juste qu’il l’accepte comme ça. Qu’il accepte l’inacceptable, qu’il la regarde plonger plus bas et ne dise rien.

    « Tu viendrais éventuellement te promener avec moi dans les jardins ? Je ne sais pas si tu te rends compte mais on a pas passé un moment à se parler depuis un moment maintenant... »

    Elle redresse la tête vers lui, le fixe avec intensité, bouleversée. Il a remarqué. Elle se sent minuscule, soudain, sous son regard plein d’espoir, et elle ne sait pas si elle est à la hauteur, alors elle garde encore le silence, elle qui est si bavarde, elle emprisonne les mots, et ne détourne pas le regard. Elle pourrait se jeter dans ses bras, puis s’écarter et recommencer à parler, ils n’en sont plus à ça près, n’est-ce pas ? Il s’habituera. Mais elle ne le fait pas, elle se contente d’hausser les épaules, comme si elle hésitait. Elle sait ce qu’elle doit dire. Elle sait ce qu’elle doit faire. Mais elle dira oui, ses yeux le disent déjà à sa place, traîtres qu’elle ne parvient pas à punir, miroirs de l’âme, et la sienne est tellement pure, ça lui fait mal.

    « J'avais l'impression que tu cherchais à t'éloigner les dernières fois où l'occasion de nous voir s'est présentée. J'ai du me tromper ! »

    Sin resta silencieuse quelques secondes, tandis qu’il lui tendait la main, avenant, un sourire joyeux éclairant son visage pâle. Elle hésita, glissa sa paume dans la sienne, le tira à lui sans douceur aucune, comme un ordre qu’elle ne parvenait pas à formuler. Lorsqu’il fut assez près, elle se mit sur la pointe des pieds et posa ses lèvres sur sa joue, s’y attardant quelques instants de trop, s’y attachant quelques secondes d’éternité, y déposant les mots qu’elle ne dirait pas. Puis elle s’écarta, lui offrit un sourire radieux, et haussa une nouvelle fois les épaules.

    « Non, tu ne te trompais pas. » Et sans regarder son expression, elle le tire derrière elle, sa main dans la sienne. « Allez, on y va ? Je ne suis jamais vraiment allée me promener dans les jardins, je m’y ennuyais assez vite, mais avec toi, ça devrait aller, n’est-ce pas ? »

    Et son rire s’envole, alors que ses pieds quittent à nouveau le sol.
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Scorpius H. Malefoy

Scorpius H. Malefoy


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MessageSujet: Re: » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp`   » Le temps de comprendre {Pv. Sin&Scorp` EmptyMar 28 Juil - 17:10

Scorpius n'arrivait pas à la comprendre. Il avait la désagréable impression qu'ont les gens lorsqu'on leur cache quelque chose qu'ils ne sont de toute manière pas en mesure de comprendre. Et là, peu importe ce qu'elle lui cachait, elle s'appliquait à la perfection à le maquiller derrière une multitude d'émotions. Elle riait, puis ses épaules s'affaissaient, elle gloussaient, puis ses yeux s'assombrissaient, elle lui plaisait, mais s'efforçait à le destabiliser sans cesse. Ce que le jeune Malefoy ne comprenait pas, c'était que là où elle s'efforçait de l'éloigner, — si, au moins, ce n'était pas une idée —, il était encore plus attiré, voulait encore plus comprendre. Lorsqu'elle buta sur un mot peu annodin, et qu'elle lui tira la langue, avec cet air enfantin qui collait si souvent à ses traits, Scorpius était tout simplement fasciné. Il se contenta de hocher la tête, son regard fixe posé sur son visage souriant. Elle lui donnait l'impression de ne pas très bien savoir ce qu'elle faisait, la maladresse émanait d'elle pareille à son charme enfantin. Elle était plus que jolie à ses yeux. Mais la voila qui ne souriait plus, et Scorpius qui s'énervait doucement de ne pas comprendre pourquoi elle était à nouveau passé d'une émotion à l'autre.

« Tu n'attaquerais tout de même pas un pauvre innocent sous prétexte qu'il a la malchance de partager quelques traits physiques avec toi ? »

C'était donc pour ça ? Scorpius réprima l'envie de rire. Si seulement Sin avait la moindre idée de tout ce dont il était capable... Elle aurait pu être aussi bien amusée qu'effrayée. Mais elle ne le connaissait pas. Et malgré la complexité de la personne qui se trouvait devant lui, il en avait plus compris à son propos qu'elle n'en savait sur lui. Bien que ce qu'il ait saisi d'elle fut encore trop maigre pour qu'il soit satisfait et qu'il puisse se venter d'avoir compris telle ou telle réaction de la part de la jeune femme. Avant de saisir son poignet il secoua donc la tête impersceptiblement, comme quelqu'un qui hésite à répondre mais qui se joue de la réponse. Et ce qu'il lui répondit pouvait avoir un tout autre sens, surtout lorsqu'on voyait ses yeux émeuraudes briller avec cette lueur incandescente.

« Tu ne sais pas de quoi je suis capable, Sin. »

Et puis, elle eut beau lui dire qu'il exagèrait, il avait tout vu. L'infiniment brève stupeur qui s'était attachée un instant à ses traits. Ses joues qui avaient rougies. La pression presque trop douce pour qu'il ne la ressente, qui tentait un court instant de dégager son poignet de là. Et elle avait beau rire, Scorpius aurait pu démenteler ce masque, ce rire jaune, trop facilement. Ce qu'il ne comprenait pas, c'est pourquoi elle continuait de mentir. Il la contempla encore et encore et elle croisa les bras, peut être voulait-elle se protéger... Le jeune homme ne comprenait cependant pas de quoi. Dès le premier instant, il avait eu le sentiment qu'elle était déchirée entre deux possibilités, celle de rester, celle de s'enfuir, de ne plus jamais poser les yeux sur lui. Il aurait voulu qu'elle lui explique mais il n'osait pas demander. De toute façon, il n'avait plus vraiment le temps d'y penser, Sin venait de lui prendre la main. Heureux de voir qu'elle acceptait, il fut alors pris de cours. Elle venait de l'attirer à lui, beaucoup plus brusquement que ne l'avaient été chacun de ses autres gestes et ses lèvres se posèrent sur sa joue un instant. Un moment qui lui parut trop court alors qu'il était en fait beaucoup trop long pour ne pas se poser de questions. Et lorsqu'elle recula, Scorpius avait l'impression que sa bouche avait laissé une empreinte, une brûlure en fait, car là où leurs peaux étaient entrées en contact, Scorpius avait ressenti une vive chaleur. La fréquence cardiaque du jeune homme augmenta un instant, ça lui plaisait. Et il n'eut d'autre choix que de répondre par un sourire limite rêveur qu'on ne trouve jamais en principe sur ses lèvres, à ce sourire radieux qu'elle lui offrit. Pourtant, tandis qu'il se laissait entrainé, il du redescendre sur terre. Il ralentit même la cadence et sentit son estomac se contracter à nouveau douloureusement.

« Non, tu ne te trompais pas.
Sin... soupira t-il. Qu'est-ce que ça veut dire tout ça ? Explique moi... »

Son ton était presque déçu alors qu'il ne voulait rien en laisser paraitre. Pourquoi donc avait-elle cherché à le fuir, et même aujourd'hui encore, puisqu'il en avait à présent la certitude, alors qu'à l'instant même elle venait de déposer un baiser peu ordinaire sur sa joue et l'entrainait à présent derrière elle comme si elle n'avait qu'une hâte, passer un moment avec lui. Pourtant, devant ses paroles et son ton guilleret, Scorpius ne parvint pas à conserver son ton désapointé. C'était plus fort que lui, ce sourire qui s'installait sur ses lèvres à chacune de ses paroles. Ils franchirent ensemble le pont. Scorpius lui, avait toujours trouvé les jardins particulièrement beaux. Et puis, il y avait tant à faire la bas... aussi bien amener des conquêtes à charmer, que passer une nuit à refaire le monde avec des amis, ou même des embuscades pour piéger deux ou trois potencielles victimes à maltraiter. Mais avec Sin, ce n'était rien de tout cela. Sur le pont, ils n'échangèrent aucune parole. Scorpius marchait à présent de la jeune femme qui semblait de nouveau dans son monde. Sa main tressaillit par deux fois dans la sienne et Scorpius accompagna chacun de ses tressaillement par une petite pression rassurante. Il ne savait pas ce que cela signifiait, il tentait juste de lui montrer qu'elle pouvait rester avec lui. Il voulait qu'elle reste. Il voulait passer du temps avec elle. Leurs pieds foulèrent enfin l'herbe. Les jardins étaient vastes, bordant les serres, remplis de fontaines, de bosquets fleuris, de bancs, de coins ombragés. Tout à coup, le Serpentard réprima une grimace... en y repensant ce lieu était stupidement romantique ; guère le genre d'endroit que Scorpius avait l'idée de fréquenter. Mais lorsque ses yeux se posèrent sur la jeune femme qui l'accompagnait, il oublia. Sa main glissa de celle de Sin lentement, puis il passa derrière elle. Ses mains se posèrent sur ses hanches et se pencha un peu, posant presque son menton au creux de cou, conscient qu'elle allait peut être de nouveau lui échapper.

« Très bien, si tu ne me dis pas pourquoi tu tentais de me fuir... tu vois la fontaine là bas ? Je t'y jette sans scrupule, » chuchotta t-il, un rire dans la voix.

Ses doigts aggripèrent un peu plus la taille de Sin. Bien sur elle pouvait aisément s'en aller si l'envie lui en prenait mais Scorpius voulait la garder encore un instant contre lui. D'autant plus qu'il n'hésiterait pas à mettre sa « menace » à exécution. Une menace bien enfantine mais de toute façon, lorsqu'il se trouvait avec Sin, une part de lui aurait pu faire n'importe quoi qui n'avait rien à voir avec ce qu'il était en principe et ce, de près ou de loin. A son tour, il approcha ses lèvres de son visage et posa un baiser sur sa tempe. Cependant, il eut l'impression de se brûler les lèvres et les retira bien vite. Il la serra un dernier instant contre lui et la relâcha puis se laissa tomber dans l'herbe, bénissant le matin même où il avait mis une chemise noire et pas blanche, et, s'appuyant sur ses coudes, ferma les yeux pour profiter du calme et ne plus penser à rien. La fontaine derrière lui émettait un agréable clapotis qui les berçait et le temps était ensoleillé sans être trop chaud. Une folle envie d'ouvrir à nouveau les yeux pour vérifier que la belle était toujours avec lui le prit, mais il ne le fit pas. Elle était encore libre de partir. Elle le serait toujours. Il trouvait ça horriblement regrettable. Tandis qu'une de ses mains caressait et arrachait l'herbe sous ses doigts fins, il pencha la tête en arrière.

« Je cherche à comprendre, rien de plus, et tu ne m'aides pas beaucoup, je devrai donc me débrouiller seul... » ajouta t-il, rêveur. « Assieds toi près de moi, il fait trop bon pour ne pas en profiter jolie Sin. »

Il aurait voulu rester là des jours, des heures... Pourvu que Sin soit avec lui, qu'il n'ait plus à penser à rien, à sa vie, à sa maladie, à son avenir, ses désirs... Tant que rien d'autre que le clapotis de l'eau et la présence de la jeune femme y étaient, il n'avait besoin de rien d'autre. Il apprendrait avec le temps à définir pourquoi il aimait, désirait, cette présence, mais pour l'heure, il n'avait pas besoin de se poser la question, puisqu'il était bien, tout simplement.
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