Hominum Revelio
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 May God put a spell on you... {Luthina}

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Tyler J. Carlson

Tyler J. Carlson


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MessageSujet: May God put a spell on you... {Luthina}   May God put a spell on you... {Luthina} EmptyVen 17 Juil - 19:49


... so you won’t forget me



DE NOS SOUVENIRS DEFUNTS


    TYLER. : « Je ne suis pas venu me chercher des excuses, je ne demande pas même ton pardon tant je ne le mérite pas. Seulement... Je sais que ça va être pénible pour toi de m'écouter, sans doute as-tu encore mal.»

    Qui suis-je, pour oser te faire du mal...
    La scène se rejouait dans son esprit, si floue et palpable à la fois, comme un souvenir doucereux se rejouant sur les notes cristallines de la boîte à musique qu'il lui avait tendu ce jour-là. Tous deux sous leur arbre préféré, à se murmurer des adieux, il l'avait laissée, s'était éloigné pour le compte d'un sacrifice sur l'autel de leur amour ; parce que bien qu'encore jeune, il savait qu'il lui ferait du mal, quoiqu'il arrive. Des larmes humides et salées avaient coulé sur les joues opalines de la petite poupée qu'elle était ; elle s'était donnée, elle avait souffert, mais l'avait pardonné, encore une fois. Un diable tel que lui ne méritait pas tant de pardons, pas même venant d'un ange aussi sybarite à l'ombre blanche. Bien qu'elle était son tout, son passé comme son présent, il n'avait pu que la laisser derrière lui ; Tyler avait toujours aimé comme haï avec véhémence, dans son entier, dans son extrême, sans limite aucune et dans quelques effluves presque dangereuses tant il savait se montrer excessif. Il avait aimé Luthina au point de sacrifier son amour pour elle, au point de la pousser dans les bras de ses autres prétendants, au point de dévier de sa route et de la laisser faire son chemin seule. A l'époque alors, il n'avait que dix-sept ans, et déjà il était vêtu de ces habits de sombre prince se sacrifiant pour sa dulcinée en une offrande lui tailladant l'âme et lui enserrant le coeur sous des griffes acérées d'une douleur lancinante. Et il entendait la voix de sa princesse, comme il aimait à l'appeler, si douce et sucrée, lui susurrer entre deux sanglots légers un "Ne pars pas", qu'il n'avait pas écouté. Les contes de fées, pour un peu qu'ils existent, ne se terminent jamais comme dans les livres pour enfant. L'on vient souvent à oublier que le prince abuse de sa princesse, que le loup mange en vérité l'enfant, que le petit pantin de bois finit dans les flammes ; on esquive la vérité, on la déforme et on l'encense d'une fin qu'on aurait voulu être la nôtre, mais au final, les belles histoires finissent toujours mal. La preuve en était que malgré tout, ils étaient revenus l'un vers l'autre ; le prince avait épousé son ange de douceur, l'avait porté en idolâtrie, il avait porté son amour en étendard pour le compte d'une idylle transcendante, et il l'avait laissée choir, encore une fois. Le sombre jeune homme demeurait bien trop lucide pour se dissimuler l'amère réalité ; trop dangereux pour lui-même mais surtout pour les autres, au vu du groupe des mages noirs dans lequel il était embrigadé mais aussi et surtout des crimes immondes faits à la pointe de son couteau d'acier dont il était l'auteur, il ne pouvait préserver ses proches qu'en les éloignant de lui. Qu'il soit damné d'avoir un jour croisé la route de Luthina, si elle ne l'avait pas rencontré, la belle n'en serait que plus heureuse. Son regard sombre se détourna de la fenêtre dont le paysage laissait entrevoir cet arbre en bordure du lac où, étant tous deux encore élèves, ils aimaient à venir y rêver, refaisant le monde entre eux. Il avait donc fallut que ses appartements donnent sur la fenêtre de leurs souvenirs ; l'ironie avait toujours été certes la compagne de Tyler, mais en l'instant il la trouvait vulgaire tant elle lui en donnait des nausées. Le visage impassible et froid, le jeune homme se détourna, s'avança vers son bureau duquel il en sortit son journal de recherches dans lequel s'y trouvaient tout son travail fastidieux ; l'ancien Serpentard qu'il était demeurait en vérité un serdaigle dans l'âme, depuis toujours et en tous temps, le sombre Carlson avait toujours voulu s'identifier à Faust et à sa quête du savoir universel. Ouvrant le journal d'une main qu'il feuilleta avec assurance, il finit par tomber sur une photo cornée et légèrement usée : les deux amants à l'aube de leurs vingt ans et le jour de leur mariage. Tyler fronça les sourcils sous l'afflux de ces sentiments trop fort venant faire battre son palpitant, peut-être était-ce le moment de passer à autre chose ; bien qu'il l'aimait, il devait la laisser s'envoler, et ce même par les pensées. Refermant son journal d'un coup sec, le ténébreux professeur sortit alors de ses appartements non sans un bref soupir froid.

    En ce mardi matin, les cours reprenaient lentement, par ailleurs tous les professeurs n'étaient pas encore arrivés, faute sans doute d'emplois du temps chargés. L'enseignant occupant le poste des sortilèges faisait partie par ailleurs des absents, mais soit, les premiers jours n'étaient en vérité que propice pour dire aux élèves que les vacances d'été avaient passablement anihilé leur matière de réflexion, en bref ils constituaient les jours où les professeurs se donnaient à coeur joie de leur dire qu'à présent, il fallait se remettre ardemment au travail. Marchant d'un pas vif et assuré dans les couloirs désertés des élèves, le sombre jeune homme se dirigeait vers le grand hall de l'école, passage obligatoire afin d'en trouver la sortie ; en cette matinée automnale, le professeur n'ayant pas de cours à donner avait préféré occuper son temps à faire un saut au ministère ; son autre emploi de chercheur lui collant à la peau, il ne parvenait pas à se délaisser de ses recherches obnubilant encore et toujours ses pensées. Puis alors qu'il descendit les marches majestueuses, une voix familière résonna jusqu'à lui, enserrant alors son myocarde qui sembla soudain se bloquer sous le timbre doux et vaporeux de la voix féminine. Tyler leva alors ses yeux sombres sur une délicate silhouette dont les longs cheveux d'ébène tombés sur un dos fin, finissaient leurs courses au creux de ses reins. Le jeune homme se stoppa, son regard sombre dardant la belle Luthina lui tournant le dos, vaquée à parler avec un autre homme dont le flirt léger et gentleman le poussait à lui proposer de monter ses valises. Ces horribles et venimeuses effluves que l'on appelait alors mal d'amour, fourmillèrent jusqu'à son palpitant qui battait à lui en faire mal. Et pourtant, un masque d'acteur savamment posé sur son visage aux yeux de loup, Tyler resta de marbre comme sa voix suave, mais froide et provocatrice à la fois, s'éleva.

    TYLER. : « Il me semblait bien que j'aurai dû t'envoyer les papiers du divorce il y a un moment, déjà.»

    De toute sa prestance arrogante mais imposante, il la toisait de son regard perçant et de son sourire sombre en coin, presque carnassier. L'acteur qu'il était avait pour lui un rôle de composition mené avec habileté. Alors même qu'il se demandait ce qu'elle faisait ici, alors même qu'il aurait voulu la prendre dans ses bras, alors même que des pensées morbides vinrent assaillir son esprit quant au devenir de l'homme flirtant avec sa femme.
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Luthina A. Leviathas

Luthina A. Leviathas


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MessageSujet: Re: May God put a spell on you... {Luthina}   May God put a spell on you... {Luthina} EmptyVen 17 Juil - 22:46

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        Un vertige, puis le silence...

    TYLER : « Je veux pouvoir te protéger de moi-même. Je ne veux pas que tu revives ce cauchemar chaque fois que tu me vois. Je préfère te faire mes adieux aujourd'hui. »
    LUTHINA : « Tu ne pourras pas toujours me protéger… »


    Une phrase si simple que la jeune fille n’avait plus jamais prononcée depuis cette fameuse journée, où, assise contre l’arbre qui avait connu les milles confidences de Tyler et Luthina, le jeune homme quittait sa dulcinée qui ne l’était pourtant pas encore. Que n’aurait-elle donné à cet instant là pour qu’il ne le fasse jamais, qu’il demeure à ses côtés, elle qui lui pardonnait déjà tout à l’époque… Qu’importait le mal qu’il pouvait lui faire, elle s’était promit de n’être qu’à lui et à personne d’autres, pas un autre homme ne toucherait sa peau dorée, nul n’embrasserait jamais ses lèvres… C’était ainsi depuis l’enfance, depuis cette promesse pleine d’innocence susurrée à l’oreille du jeune garçon qu’il était alors. Elle avait toujours tenue bon, jusqu’à cet instant, ses baisers sucrés n’étaient que pour lui, au détour des couloirs, ses caresses tendres s’attardant bien trop souvent sous sa chemise… Sans lui, que deviendrait-elle ? A qui irait toute l’affection qu’elle possédait ? Qui pourrait se proclamer digne de ses gestes tendres si ce n’était lui ? Mais bien qu’amoureuse, ce n’était pas seulement au nom d’un seul sentiment qu’elle lui avait pardonné, mais aussi pour cette incompréhension qui avait poussé le vert & argent à vouloir la faire sienne de force cette fameuse nuit. Mais il n’y avait pas grand chose à pardonner au final, car rien ne s’était produit véritablement, et l’ange pur qu’elle était avait su l’arrêter par ses seules armes : ses larmes. Une peur sans nom s’était pourtant installée à partir de cet instant, séparant les deux adolescents qu’ils étaient alors… Il aurait seulement suffit d’un peu de temps pour que la belle Serdaigle revienne vers son adoré, mais le temps file trop vite ou trop lentement, et le Serpentard avait prit son ange de court en la quittant, ne lui laissant pour souvenir qu’une boite à musique qu’il avait cassé lors de leur enfance, et réparé pour elle avant de la lui redonner. Combien elle l’avait supplié de ne pas partir, prête à lui avouer ses sentiments, prête à ce que tout redevienne comme avant… Elle lui avait demandé d’oublier l’homme fier qu’il était, pour une fois, dans le seul et unique but qu’il demeure avec elle, qu’ils aient peur de la suite des évènements ensembles. Le chemin avait été long et dur avant qu’ils ne reviennent l’un vers l’autre, d’une lettre enflammée et pleine d’excuses, elle sut que c’était désormais à elle de faire les premiers pas d’un retour à la normale. Elle ne vivait que pour lui, respirait, pleurait, riait que pour lui. Certaines personnes sont promises l’une à l’autre depuis très longtemps, et c’était le cas de nos deux amants. Qu’importe le temps que cela prendrait pour qu’ils soient heureux ensembles, vivre l’un sans l’autre finissait par devenir beaucoup trop pesant à la longue. Elle avait fait preuve d’audace pour le faire revenir à elle, laissant ses propres instincts guider chacun de ses gestes, jusqu’à lui appartenir corps et âme pour la seconde fois de sa vie. Ils ne s’étaient plus quitté depuis, allant jusqu’à se fiancer puis se marier, avec une seule envie : ne plus jamais se quitter. Hélas, ce n’était pas une promesse… Un an après leur mariage, leur couple partait de nouveau en fumée, sur une lettre posée sur la table du salon… Elle ne s’en était pas remise, ne quittant son alliance qu’à la veille de cette nouvelle rentrée… Durant un an, elle avait remué ciel et terre pour le retrouver, dans la limite du possible, mais tout semblait indiquer qu’il avait quitté le pays… Combien de nuits à pleurer avait elle alors passé depuis, laissant encore les larmes monter à ses yeux bleus lorsqu’elle retombait sur quelques photos de leur mariage ou autres. Elle l’aimait toujours, vivant dans la hantise de recevoir un jour une quelconque nouvelle annonçant la fin de son mariage…

    Ce matin encore, la jeune femme se leva avec une étrange sensation au creux du ventre, comme un pressentiment qui ne voulait pas la quitter depuis la veille. Quittant son lit, son regard se porta sur son alliance qui trônait sur la table de chevet, brillante et lumineuse sous le rayon de soleil du matin. C’était aujourd’hui qu’elle reprenait le travail, professeur pour sa deuxième année dans l’école qui l’avait vu grandir. On lui avait apprit la nomination d’une nouvelle personne au poste de Professeur de Défense Contre les Forces du Mal, mais elle ignorait encore qui… Et ce n’était pas réellement sa première préoccupation à tout vous dire. Préparant ses affaires pour quitter le loft qu’elle habitait depuis des années maintenant, et qui avait été le nid d’un amour instable, elle fourra prestement ses malles de vêtements, de livres et bien d’autres choses qui ne quittaient jamais la jeune femme. Glissant son alliance autour de sa chaine fétiche, elle laissa cette dernière pendre à son cou, cachée sous sa robe noire. Ce fut sur un dernier regard pour ce lieu où elle se sentait si bien qu’elle transplana jusqu’à Pré-au-Lard, ses valises lévitant derrière elle. D’une marche distraite jusqu’à un sourire sur ses lèvres rosées, la belle composait déjà le masque qui l’accompagnerait toute l’année. Il n’était nul besoin de montrer son mal-être aux adolescents qu’elle prenait en charge, pas plus qu’elle ne voulait que ses collègues la prennent en pitié. A part le directeur, nul ne savait qu’elle avait été mariée, ayant reprit son nom de jeune fille pour plus de commodités. Le château se présenta rapidement à elle, tout comme le concierge qui ne devait avoir qu’une trentaine d’années et qui semblaient déjà l’attendre de pied ferme. Un léger soupir quitta alors les lèvres de la jeune professeur tandis qu’elle se dirigeait vers l’homme répondant au prénom de Cal. Celui-ci se tenait près de la Grande Porte, un air inquiet sur le visage dès qu’il avisa le bras droit de la demoiselle, bandé.

    CAL : « Par Merlin miss Leviathas, qu’avez-vous donc fait à votre bras ? » Une pause alors qu’il attrapait une malle de la jeune femme. « Je vais vous aider. »
    LUTHINA : « Ce n’est pas grand chose Cal, juste une brûlure. »

    Glissa t’elle dans un sourire alors qu’elle pénétrait dans le hall du Château, Cal tenant une valise, cherchant à en attraper une autre, afin de faciliter la tache à l’ancienne Serdaigle. Cette dernière caressait son petit Demiguise de sa main valide, les yeux tendrement posés sur ce dernier.

    CAL : « Allons bon. Et comment vous êtes vous débrouillés Miss ? De ce que je vois, votre brûlure n’a pas l’air si légère que cela. »
    LUTHINA : « Un dragonneau en Roumanie. J’aurai du savoir qu’il ne fallait pas les approcher aussi vite, même lorsqu’ils sont seuls et semblent vulnérables. Cal, posez ces valises par Morgane ! »

    Ce n’était pas le premier mensonge qu’elle énonçait, depuis qu’elle était membre de l’ordre, il n’y avait pas une fois où elle ne masquait pas la vérité par quelques enjolivures… Certes, cette version des faits n’était pas tout à fait exacte, pas tout à fait fausse non plus, car effectivement, elle se trouvait bien en Roumanie, mais ce qui l’avait brûlé n’était autre qu’un sortilège lancé par un mangemort alors qu’ils étaient tout deux respectivement en mission. Le souffle du Dragon était le nom de ce sortilège… Aussi n’avait elle pas tant mentit que cela. Un léger rire taquin quitta ses lèvres lorsqu’elle comprit que le concierge ne laisserait pas ses valises tranquilles. C’est alors, qu’avec agilité et rapidité, qu’Orion quitta ses bras, courant jusqu’à une silhouette qu’il semblait connaître avant de lui sauter dans les bras. N’y prêtant pas attention dans un premier temps, certainement par habitude des petites sautes d’humeur de son petit compagnon, Luthina finit par lâcher une phrase d’abandon au concierge… Après tout, si ce dernier voulait à tout prix porter ses valises, que pouvait-elle en redire ? La journée semblait bien commencer… Tout du moins, c’est ce qu’elle crut une fraction de seconde, jusqu’à ce qu’une voix qu’elle ne connaissait que trop bien ne se fasse entendre.

    TYLER. : « Il me semblait bien que j'aurai dû t'envoyer les papiers du divorce il y a un moment, déjà.»

    En une fraction de seconde, une seule, une étincelle de bonheur passa dans le regard de la jeune femme, son cœur s’accéléra subitement, et une chaleur envahit son corps… Jusqu’à ce qu’elle devienne blanche comme un linge, le visage fermé pour une tristesse sans nom au fond du regard. Se tournant alors rapidement mais dignement vers la voix masculine, le regard de Luthina croisa celui de son époux, cet homme dont elle demeurait éperdument amoureuse, et ce malgré son absence de deux ans. Et à cet instant, comme elle aurait aimé se blottir dans ses bras, laisser ses lèvres dériver sur les siennes, glisser ses doigts entre les siens… Le retrouver et tout tenter pour ne pas le reperdre… Mais avec les années, elle avait apprit, apprit à se comporter comme lui, à composer des masques, à ne pas laisser paraître ses sentiments, comme en cet instant.

    LUTHINA : « C’est pour cela que tu as fait tout ce chemin ? Il me semblait pourtant que tu connaissais l’adresse de notre domicile, un hibou aurait suffit. »

    Comme une suggestion à lui envoyer les papiers, une provocation pure et simple alors qu’il ne s’agissait en réalité que de sa propre hantise. La peur de le perdre plus qu’en cet instant. Elle en arriva alors à le détailler, lui trouvant une certaine maturité. Il était plus beau, plus charismatique et elle mourrait de ne pas pouvoir le toucher. Avisant le petit animal dans ses bras, elle eut un léger sourire pourtant, comme une pointe de nostalgie.

    LUTHINA : « Apparemment, tu lui manquais à lui aussi. »
    CAL : « Miss Leviathas ? Vous connaissez le Professeur Carlson ? »

    Un nouveau silence, alors qu'elle commençait à peine à entrevoir ce qu'elle ne voulait pas voir... Il était le nouveau professeur, et durant une année, ils allaient cohabiter ensembles dans le château... Son rêve et son cauchemar en même temps..
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Tyler J. Carlson

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MessageSujet: Re: May God put a spell on you... {Luthina}   May God put a spell on you... {Luthina} EmptyVen 17 Juil - 23:48

    Qu'il était difficile de la revoir, bien plus qu'il ne l'aurait pensé, d'autant plus que jamais, Tyler ne s'était attendu à tomber sur Luthina ici même. Il détailla son visage d'ange, au même titre qu'elle le dévisageait, et dans l'air demeurait palpable ce trop plein de tensions fait de la dureté de leurs retrouvailles ; celle de ne pouvoir se prendre dans les bras l'un l'autre. Pourtant le jeune homme en mourrait d'envie, perdu dans les prunelles satinées de la douce, le visage pourtant impassible et froid, il faisait son regard pénétrant comme son palpitant s'enserrait. De son front délicat à son nez retroussé, de ses pommettes saillantes à ses lèvres fruitées, aucun détail ne lui échappait ; il redessinait ses contours à la pointe de ses obsidiennes se faisant pourtant ténébreuses. Elle n'avait pas changé, toujours aussi belle, radieuse et transcendante, et comme pour ne pas se soumettre un peu plus à son ennivrante beauté qui aujourd'hui se faisait tortionnaire pour son coeur amoureux, Tyler redressa un peu plus la tête, princier, provocant, sûr de lui ; afin de ne rien laisser transparaître. L'homme à ses côtés s'était soudain effacé à ses yeux ; Tyler avait toujours eu cette faculté, qui s'avérait loin d'être une qualité mais plutôt un fait inhérent à son égocentrisme poussé, de ne plus voir les autres qui lui importaient que peu, sinon comme des spectres sans saveur. Et c'est ce qu'était devenu le concierge en cet instant aux côtés de Luthina ; une silhouette fantomatique. Une autre silhouette néanmoins plus furtive et vive attira son attention, faisant darder aussitôt ses prunelles de plomb sur le demiguise acourrant vers lui, arrachant un très bref sourire au sombre professeur. Une pointe d'étrange nostalgie l'envahit alors, quand bien même il ne laissait rien paraître et que son coeur se faisait roc. Il se rappelait en quelues interludes brumeuses leurs rires complices, leurs jeux enfantins et amoureux, le demiguise prénommé Orion posté sagement dans un coin du couloir, avisant le jeune couple enlacé qui se faisait tendresse à la vue de ce grand débarras qu'ils venaient d'aménager en chambre pour leur futur enfant. Et alors qu'Orion grimpa sur son épaule, la voix intraitable de Luthina résonna alors. En un sens, sans doute, s'était-il attendu à un quelconque sourire ou autre regard doux, mais ce n'était là qu'un espoir qu'il savait vain, après tout il était parti deux longues années, du jour au lendemain, sans jamais donner de nouvelles à son épouse, aussi il n'en était que plus logique qu'elle s'en retrouvait froide et distante. Peut-être le haïssait-elle, peut-être qu'elle n'éprouvait pour lui plus aucun sentiment, peut-être même avait-elle refait sa vie avec un autre homme. En un sens, et au nom du sacrifice qu'il avait fait, Tyler espérait fortement que c'était le cas. Par ailleurs son regard ténébreux glissa sur les mains de la demoiselle, d'un geste dont il ne se cachait pas, avisant alors ses doigts nus et dépourvus de toute alliance.

    LUTHINA : « C’est pour cela que tu as fait tout ce chemin ? Il me semblait pourtant que tu connaissais l’adresse de notre domicile, un hibou aurait suffit. »
    TYLER. : « Je t'en prie Luthina ne sois pas si nombriliste. Je ne suis pas revenu pour toi. »

    Il savait que sa réplique faite de syllabes acides lui entaillerait la chair et l'âme à la pointe tranchante de leurs pics acérés ; que la belle ait pour lui encore des sentiments ou non, elle ne pouvait pas ne pas être ébranlée par ses paroles, du moins intérieurement. Car s'il était vrai que Tyler avait toujours eu la réplique cassante et cynique, jamais il ne l'avait été autant avec sa jolie brune. Néanmoins il lui fallait pousser son jeu d'acteur jusqu'au bout, la faire le haïr, qu'elle se détache enfin de lui, qu'elle s'éloigne au profit d'une plus grande sûreté, par mesure de précautions. Aucun proche, aucune famille, aucun ami, n'étaient en sûreté auprès d'un mangemort ; les représailles de ces derniers, si faute il y avait de la part des fidèles du Lord, étaient terribles. Le charisme écrasant du sombre jeune homme n'avait d'égal que sa faculté à se faire sombre et froid, distant et carnassier, il lui donnait l'illusion de la faire proie entre ses mains d'expert pour se complaire un peu plus dans son rôle d'amant et d'époux dépourvu de sentiments. Néanmoins, le léger sourire de la belle l'ébranla un instant, son coeur loupa un battement comme il avisa sa princesse légèrement nostalgique. Et belle, si belle dans sa tristesse lancinante, mais pas assez pour faire défaillir la force implacable de Tyler qui se montrait bourreau.

    LUTHINA : « Apparemment, tu lui manquais à lui aussi. »

    Un silence s'installa, seulement rompu par les quelques bruissements du demiguise sagement posé sur l'épaule de son maître, durant lequel une fois encore, l'homme détaillait la belle à l'en dévorer du regard. Un regard qui pourtant se faisait savamment froid, afin de dissimuler toute pointe de tendresse ou d'une affection trop prononcée. Silence soudainement brisé par la voix du pauvre concierge dont la question stupide fit darder les obsidiennes de Tyler sur ce dernier.

    CAL : « Miss Leviathas ? Vous connaissez le Professeur Carlson ? »
    TYLER. : « Je comprends déjà mieux pourquoi vous ne faites office que de concierge. »

    Bien sûr qu'ils se connaissaient, question stupide. De nouveau, une phrase acide et tranchante s'éleva dans les airs à la pointe de sa voix incandescente et suave comme il accrocha le regard du trentenaire. Trouvant la question véritablement stupide, Tyler n'ignorait tout de même pas que par la même, le concierge s'attendait en vérité à ce que la belle Luthina ne lui donne quelques indices quant à la relation qu'elle entretenait avec lui, puisque le tutoyant alors. Mais estimant que ce n'était guère ses affaires, pas plus qu'il ne répondrait à quelques remarques idiotes soulevant une question seulement pour nourrir sa curiosité, Tyler s'était fait venimeux et glacé comme son regard se porta de nouveau sur Luthina. La tension était à son comble ; les deux amants se faisaient face, pourtant tenu à une distance véritablement trop grande, donnant l'illusion d'un champ de bataille où le premier arrivant à dégainer sa baguette et tirer alors dans le coeur de son autre remporterait la victoire. Avisant brièvement les valises de son épouse, ou du moins celle qui l'avait été puisque ne portant même plus jusqu'à son patronyme, détail qui paradoxalement éveilla une colère terrible en Tyler se reflétant dans ses prunelles assassines, il en déduit rapidement que c'était donc elle, le professeur tant attendu.

    TYLER. : « Ainsi nous allons devoir de nouveau cohabiter ensemble. Voilà qui tombe bien moi qui voulais t'inviter autour d'un café pour discuter de tout et de rien et savoir ce que tu étais devenue en deux ans, je m'inviterai seulement dans tes appartements. »

    Provocation sournoise et vile alors que son sourire se faisait ténébreux et carnassier. Le diable était mauvais, pour leur jour de retrouvailles, car bien sûr la belle pouvait comprendre qu'il n'en pensait pas un mot, qu'il ne viendrait pas lui rendre visite, que ce sous-entendu explicite ne pouvait que la blesser puisque plus jamais, visiblement, ils ne partageraient de nuits d'amour. Quoique la dernière remarque venimeuse du sombre Carlson dérivait plus sur une invitation quelconque faite à une vulgaire catin qu'à de la tendresse, invitation qui par ailleurs n'était même pas pensée, d'où le timbre frissonnant de sa provocation.
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Luthina A. Leviathas

Luthina A. Leviathas


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MessageSujet: Re: May God put a spell on you... {Luthina}   May God put a spell on you... {Luthina} EmptySam 18 Juil - 16:26

    Son regard dans le sien, elle semblait vouloir chercher à y lire quelque chose, ne serait-ce qu’une étincelle qui lui prouverait que rien n’était terminé entre elle et lui, que tout pouvait recommencer un jour ou l’autre, en l’instant, demain, dans trois mois… Une petite étincelle, rien de plus, un halo de lumière dans l’obscurité de son regard. Mais il n’y avait rien, rien que ces ténèbres dont elle était tombée amoureuse il y avait si longtemps maintenant et dont elle se remémorait bien comment et quand elle en était tombée amoureuse. Il avait toujours été son ombre lorsqu’elle était sa lumière, plus qu’une habitude, c’en était devenu naturel chez ces deux êtres si différents. Complémentaires, c’était toujours l’osmose la plus parfaite lorsqu’elle se glissait dans ses bras, lorsque ses lèvres trouvaient les siennes… Il était cette seule drogue que la jeune femme avait goûtée, celle à laquelle elle était complètement accro, de sa peau à son souffle, de ses caresses à ses baisers… Le manque avait duré deux ans, il durait encore, et en cette matinée, on lui exposait l’objet de son désir, comme pour venir la défier, comme pour l’obliger à témoigner de sa faiblesse. Elle refusait de bouger, changée en statut de sel alors que tout son être mourrait d’envie de courir jusqu’à lui et de se jeter dans ses bras. Mais les retrouvailles étaient bien plus dures qu’elle ne l’aurait imaginé, la tension n’était pas tout à fait à son comble, mais déjà elle suffoquait intérieurement de le voir ici, si beau, si parfait, si Tyler… Les deux ans qui les avaient séparés ne les avaient pas tant changé physiquement… Il était égal à lui-même, cheveux noirs, peau blanche, regard sombre et envoutant, en ce qui la concernait, seuls ses cheveux avaient poussés, lui arrivant en dessous des reins, rien de plus, rien de moins… Son regard était toujours aussi doux, même lorsqu’elle se voulait en colère ou cynique. Elle avait gagné en maturité, la vie loin de son addiction lui ayant apprit à se débrouiller par ses propres moyens ; elle était devenue plus téméraire, aussi, se risquant bien trop souvent à des situations dangereuses, comme pour prouver qu’elle était capable de s’en sortir seule, comme un défi à la vie… Le bandage à son bras en témoignait, signature bénigne d’un adversaire qu’elle avait marqué tout autant qu’elle. Ce n’était pas sa première frasque, ni sa première blessure, et elle avait cet heureux avantage de ne pas garder ne serait-ce qu’une seule petite cicatrice, si ce n’était celle de voir l’enfance de son âme se dégrader peu à peu. Le malaise de l’instant s’installait, accentué par cette distance séparant les deux amants… Jamais la tension n’avait été si haute entre les deux époux, les obligeant à être fiers l’un et l’autre, comme si l’enjeu pouvait être le plus important, comme si le gain était de voir l’autre lâcher prise avant, de voir quels sentiments l’habitaient, si son cœur battait toujours de ce sentiment si ardent qui les avait poussé à se marier jeunes et à établir le projet d’un enfant, de fonder une véritable famille pour leur plus grand bonheur. Une famille… C’était ce qu’avait toujours désiré Luthina dès lors qu’elle avait rencontrée Tyler ; enfant, elle voulait être sa princesse, adolescente, elle se faisait sa déesse esclave de son amour, à l’entrée de l’âge adulte, elle était devenue sa femme, lui promettant par le regard et les gestes de le combler de toutes les façons possibles… Elle l’avait épousé pour le meilleur mais aussi le pire, et en ce qui concernait la deuxième partie du contrat, ils étaient en plein dedans, cauchemar qui ne laissait pas entrevoir la fin… Et en ce matin, elle comprenait que jamais ils ne fonderaient ensembles cette famille qu’elle avait espéré, jamais elle ne porterait son enfant, jamais plus ils ne vivraient ensembles, car il avait laissé cette affirmation s’échapper de ses lèvres sous les mots « papiers du divorce. ». Elle était en plein cauchemar, elle ne voulait plus croiser son regard, elle ne voulait plus le voir… Elle commençait seulement à vouloir se remettre de son départ que voilà qu’il réapparaissait dans sa vie, homme cruel qu’elle aimait pourtant de tout son être, vibrant sous son regard. Œillade qu’elle suivit nettement, avisant l’absence de sa propre alliance qu’elle portait pourtant sur elle, glissée autour de son cou, près de son cœur… Il ne portait plus la sienne non plus, et la belle nymphe sentit son cœur se serrer un instant, ne voulant rien laisser paraître pourtant… Glissant alors une réponse de défi à celui qui se devait d’être à ses côtés et de l’épauler, elle en reçut une autre, acide et à laquelle certainement, elle ne s’était pas attendue.

    TYLER. : « Je t'en prie Luthina ne sois pas si nombriliste. Je ne suis pas revenu pour toi. »

    Sans doute aurait-elle voulu répondre, mais ses lèvres ne firent que s’entrouvrir, sans que le moindre son ne s’échappe. Elle n’était pas de taille à lutter contre lui, elle le savait, et pourtant, elle voulait tenir bon, elle ne voulait pas qu’il la voit plus vulnérable qu’elle ne l’était déjà en cet instant. Demeurant alors silencieuse, elle laissa son regard bleu dériver sur le petit animal qui avait connu tous les instants de bonheur de ses maîtres, de leurs enlacements aux regards les plus tendres, se faisant alors le plus discret que possible dès lors que les deux amants se témoignaient leur affection commune… Il lui avait manqué, autant qu’à elle, et de voir l’animal renifler ainsi avec tant de délicatesse l’absent d’autrefois ne put que la faire sourire, perdue devant cette scène touchante qu’elle ne pouvait partager, guidée dans ses souvenirs les plus anciens. Plus personne ne semblait réellement compter autour d’eux, même Luthina en avait oublié le concierge, pantois devant cette scène qu’il ne semblait comprendre, toujours habitué à voir la demoiselle qu’il convoitait souriante et qui s’intriguait d’un rien de la nature… Il n’avait même pas remarqué cette alliance glissée à son doigt autrefois, comme si le bijou était un habit naturel qu’elle portait… Mais aujourd’hui, la vérité éclatait, elle était mariée, sans jamais l’avoir laissé paraître, habile à masquer les quelques détails de sa vie. Mais mariée à cet homme à l’aura sombre ? Nul ne voudrait jamais le croire de son plein gré, mais la vérité était là, sous les yeux. Elle le dévorait du regard, attitude contenue par ses étincelles éternelles éclairant ses prunelles… Elle sentit son cœur se serrer un peu plus, jusqu’à sentir l’amer des larmes lui monter au regard, elle pouvait lâcher à tout instant, femme fragile qu’elle était, mais ce fut le concierge qui lui sauva la mise cette fois, posant une question dont la réponse semblait pourtant si évidente… D’un rapide coup d’œil à son époux, elle reprit contenance alors qu’elle voyait déjà dans le regard de ce dernier qu’il ne laisserait pas passer cette question aussi facilement, se montrant venimeux au possible, sans que sa belle n’intervienne. Pourtant, avant même que le concierge n’ouvre la bouche et n’attise un peu plus la sombre colère de celui qu’elle ne connaissait que trop bien, elle se tourna vers lui, reprenant la petite valise de sa main blessée, lui arrachant une légère grimace sans faillir pourtant.

    LUTHINA : « Cal ? Je vous remercie pour les valises, mais je me débrouillerai. Par ailleurs… Je vous serai gré de ne pas ébruiter l’affaire présente. »

    D’un signe de tête désolé, le trentenaire lâcha les valises de la jeune femme, avisant d’un dernier regard l’homme sombre dominant les marches de l’escalier avant de finir par disparaître dans les couloirs du rez-de-chaussée. La jeune femme quant à elle, reprit sa baguette, lançant un sort à ses valises afin que de nouveau, elles lévitent seules, suivant la jeune femme qui reprit sa marche, se dirigeant vers celui qu’elle n’aimait que trop, sous ses paroles qui l’atteignirent en plein cœur, faisant un instant faillir le sort qu’elle avait lancé à ses bagages, reprenant toutefois bien vite contenance, tout en veillant à conserver son masque impassible.

    TYLER. : « Ainsi nous allons devoir de nouveau cohabiter ensemble. Voilà qui tombe bien moi qui voulais t'inviter autour d'un café pour discuter de tout et de rien et savoir ce que tu étais devenue en deux ans, je m'inviterai seulement dans tes appartements. »

    Il s’agissait très certainement des pires sous-entendus auxquels elle avait eu à faire, et elle sentit qu’elle allait craquer d’un instant à un autre. Qu’était-elle en l’instant si ce n’était une femme qu’il était en train de briser plus qu’elle ne l’était déjà ? Montant les marches de sa démarche gracile et pleine de dignité, ce ne fut qu’une fois à ses côtés qu’elle s’arrêta, plantant son regard dans le sien, un très léger sourire rassurant aux lèvres. Mais qui rassurait-elle en l’instant ? Tendant son bras valide au petit animal, elle attendit que ce dernier saute jusqu’à son épaule, glissant un dernier geste affectueux à son maître.

    LUTHINA : « Tu n’en penses pas un traitre mot Tyler. Garde ton cynisme pour d’autres. Quant à ce que je suis devenue, tu le vois. Mon sort ne t’a pas intéressé ces deux dernières années, et je ne doute pas qu’il ne t’intéressait plus bien avant que tu ne m’abandonnes lâchement. »

    Elle n’était que trop franche, persuadée que le jeune homme se moquait d’elle avec tout le cynisme dont il était capable. L’idée qu’il lui avait mise dans la tête par l’intermédiaire de sa dernière lettre s’était ancrée dans son esprit. Il ne l’aimait plus… Et pourtant, elle ne parvenait pas à l’accepter, pas dans le fait que tout avait été si soudain…Pouvait-on ne plus aimer du jour au lendemain ? Si lui y parvenait sans peine, ce n’était pas son cas, et en elle, elle brûlait d’amour pour lui, prête à s’embraser à la première caresse…
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MessageSujet: Re: May God put a spell on you... {Luthina}   May God put a spell on you... {Luthina} EmptySam 18 Juil - 18:32

    Il se souvenait encore de la nuit où il l'avait quittée ; la regardant dormir paisiblement de longues minutes, cette lueur de tendresse dans son regard mêlée à trop de tristesse avant qu'il ne dépose sa lettre sur la table de chevet et de partir tout en laissant derrière lui le sillage de son parfum épicé. Tous ces souvenirs passés en compagnie de Luthina ; cette nuit où il l'avait faite sienne, malgré elle, celle où de nouveau, il avait failli la détruire et où seules les larmes de la belle l'avait stoppé, leur moment de tendresse partagée impudiquement dans un bain, une boîte à musique, des larmes, des rires également... Mais lorsqu'il y repensait plus longuement, il n'avait jamais fait de la vie de la belle Serdaigle qu'un enfer, comme si le diable qu'il était ne pouvait se défaire de ses géhennes dantesques enflammant son âme trop noire, même amoureux. Elle avait été la seule parvenue à hameçonner son coeur, le garder près d'elle et le faire sien, elle avait été la seule femme à qui Tyler aurait tout donné et tout vécu pour mieux lui offrir ses merveilles en cadeau, elle avait été celle qu'il se devait de protéger de lui-même en l'abandonnant alors. Cette nuit là avait été sans doute la plus difficile de toute son existence, celle qui avait marqué des mots terribles sur une simple lettre : Je pars. Je ne t'aime plus . Plume assassine et cruelle qui lui avait enserré le coeur ; pourvu qu'elle n'y croit pas, pourvu qu'elle doute, pourvu qu'elle sache ô combien il l'aimait, la chérissait, ô combien il l'avait dans la peau, ô combien chacun de ses souffles, de ses sourires, de ses regards, étaient pour elle malgré l'atrocité de sa missive lâche. Et en un sens, pourvu qu'elle le prenne au mot et ne tente jamais de le retrouver. Pour autant la belle n'avait pu que trouver l'attitude de Tyler étrange, le connaissant bien mieux que les autres, sachant que la demander en mariage était pour lui la preuve la plus concrète de son amour, lui qui avait toujours été volage, elle ne pouvait que savoir qu'il lui mentait... A moins qu'au contraire, il était si bon acteur, si renfermé dans ses sentiments, si imprévisible et indépendant, qu'elle ne pouvait que le prendre au mot. Lui qui savait si bien desservir des mots tendres par la plume, lui ayant déjà envoyé tant de missives teintées des sentiments troubles et nobles de son coeur, pouvait également être le pire des bourreau par le biais d'une encre perfide. Plus encore, il était tant bon acteur que quiconque voyait les retrouvailles des deux amants, ne pouvait qu'en conclure que le jeune homme n'avait pour elle aucun sentiment ; et le médaillon endormi dans son veston ne l'aidait guère à ressentir un peu plus, par ailleurs. Sur conseil de Luthina, le concierge les laissa alors seul à seule : grand bien lui fasse car s'il avait osé rétorquer quoique ce soit, le venin du mangemort n'en aurait été que plus acide. Il n'était déjà pas au comble de son cynisme blessant, mieux valait donc que le trentenaire ne quitte les lieux. Tyler ne put néanmoins s'empêcher d'aviser un détail minime ; la faiblesse du poignet de Luthina au bras légèrement blessé lorsqu'elle attrapa sa valise, laissant les autres léviter derrière elle. Puis, gardant prestance, la douce s'avança, montant les marches jusqu'à parvenir jusqu'à lui. Et au sourire qu'elle voulait imposant et qu'elle desservit à son mari, ce dernier lui offrit un même sourire qui n'était plus tant carnassier mais des plus charmeurs. Une provocation de plus à l'en contre de la belle demoiselle.

    LUTHINA : « Tu n’en penses pas un traitre mot Tyler. Garde ton cynisme pour d’autres. Quant à ce que je suis devenue, tu le vois. Mon sort ne t’a pas intéressé ces deux dernières années, et je ne doute pas qu’il ne t’intéressait plus bien avant que tu ne m’abandonnes lâchement. »
    TYLER. : « Lâchement est un bien grand mot princesse. Je dirai seulement que j'ai été opportuniste et qu'il valait mieux que je parte avant que notre idylle ne prenne l'eau. »

    Sa voix était tranchante et suave malgré son sourire charmeur, et pour une fois, il n'avait pas lâché le "princesse" par provocation mais par habitude. Une habitude qu'il comprit alors qu'il se devait de se passer s'il voulait jouer jusqu'au bout la carte du mari infect, mais c'était à présent trop tard. Aussi le mangemort détourna aussitôt son regard de Luthina, conscient de son erreur mieux valait alors passer aussitôt à autre chose, glissant ses obsidiennes sur la valise de la demoiselle qu'il attrapa alors. Quelque part néanmoins, résidait son désir de prendre soin d'elle, même s'il devait être loin, même si en parrallèle il se devait d'être infernal, cynique et cassant, il demeurait toujours le jeune homme qui était tombé amoureux de son amie d'enfance. Alors il monta les marches, se retournant doucement de son regard glacé et glaçant, la toisant de haut comme sa voix claqua l'air avec rudesse dans un murmure grave.

    TYLER. : « Où sont tes appartements ? »

    Attendant les directives de la douce, il se remit alors en marche, la valise à la main, se dirigeant vers lesdits appartements dont le chemin avait été donné par Luthina, sans jamais pour autant se retourner vers cette dernière. Ce fut taciturne et froid qu'ils firent alors leur chemin ensemble, sans un mot partagé, sans même un regard, l'attitude même de Tyler se voulait hautaine et froide comme il marchait dans les couloirs jusqu'à arriver aux portes de l'appartement. Laissant le soin à la jeune femme d'ouvrir alors la porte, il planta enfin ses yeux sombres sur cette dernière afin de l'inviter implicitement à entrer la première avant de s'y engouffrer également et de poser la valise sur le lit. Puis il se retourna, la détaillant de nouveau tout en sentant son coeur s'affoler malgré son attitude des plus glacées.

    TYLER. : « Bien. Je te laisse. J'ai mieux à faire. » fit-il en amorçant un pas vers la sortie.
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MessageSujet: Re: May God put a spell on you... {Luthina}   May God put a spell on you... {Luthina} EmptySam 18 Juil - 19:49

    Cette nuit là avait été la dernière où il se donnait l’un à l’autre, s’aimant de l’amour le plus fou, le plus passionné avec cette pointe de folie, comme s’ils n’allaient jamais plus se revoir. C’était souvent ainsi, ils se donnaient en entier, n’épargnant aucun souffle, aucune caresse, aucun baiser, guidée par leurs instincts charnels les plus profonds, cherchant à se combler jusqu’à l’instant ultime, celui, où l’un contre l’autre, ils se laissaient aller, terminant leur union par de tendres baisers. C’était dans ce type de moments que Luthina demeurait persuadée que jamais celui qu’elle aimait de tout son être ne la quitterait. Elle n’avait rien vu venir, pas même un pressentiment de ce qui pourrait advenir, car pas le moindre signe n’était venu l’avertir, un éloignement, ou une mine soucieuse sur le visage de celui qu’elle ne connaissait que trop bien. Elle le connaissait par cœur, pourtant, il l’avait eut de court. Ils avaient beau tout savoir l’un de l’autre, ou presque, il n’en demeurait pas moins qu’ils pouvaient se surprendre aussi bien positivement que négativement. Et au petit matin, lorsqu’elle avait trouvé cette lettre sur sa table de chevet, elle ne s’imaginait pas que son monde allait basculer aussi vite. Elle avait cru à une plaisanterie, mais les mots étaient écrits si durement qu’elle n’avait d’autre choix que de les croire… Elle l’avait cherché dans leur appartement, ouvert les placards pour constater que ses affaires n’y étaient plus, ses livres et son journal avaient eux aussi disparus. La panique l’avait alors saisit, tandis qu’elle s’habillait rapidement pour le chercher, où qu’il soit… Sans succès. Elle avait passé une année à retourner l’Angleterre toute entière, mais nul ne semblait disposé à lui dire où se trouvait son mari. Étaient alors arrivées les questions en nombre… Avait-elle fait ou dit quelque chose de mal ? La veille de son départ, elle lui avait seulement murmuré qu’elle l’aimait à en mourir… Était-ce cette simple phrase murmurée au creux de ses bras qui l’avait fait fuir ? Ses nuits s’étaient teintées de larmes à l’en creuser le regard. Elle ne mangeait plus, ne dormait plus et se mourrait peu à peu d’amour pour lui. A ne plus avoir de nouvelles de sa tendre sœur, son frère aîné était venu, la trouvant dans le débarras aménagé en chambre pour enfant, assise contre le mur, le regard vide, tenant entre ses doigts fins cette missive froissée, abîmée par ses pleurs, ses crispations et autres attitudes qui ne lui ressemblaient pas. Il avait vu la détresse dans le regard de son petit compagnon posté à ses côtés, en fidèle gardien qu’il était. La jeune femme s’était alors raccrochée à son aîné qui avait alors prit soin d’elle comme jamais il ne l’avait fait, ne la délaissant qu’aux nuits de pleine lune. C’était grâce à lui qu’elle s’en était sortie, suivant chacune de ses directives sans chercher à comprendre… C’était grâce à lui qu’elle était désormais Professeur de Sortilèges dans cette école qui lui rappelait tant de souvenirs, aussi bons que mauvais. Markus eut voulut qu’elle enseigne en France, là où elle n’avait pas de souvenirs des instants passés avec celui qui était devenu son époux… Mais la jeune femme était têtue, ne voulant pas se défaire de ce qui la raccrochait à son unique amour. Encore aujourd’hui, les questions se bousculaient dans son esprit. En avait elle fait trop ? Pas assez ? Leur mariage avait il été de trop ? Elle ne savait que penser, n’espérant que son retour, à chaque matin ; qu’il franchisse la porte de leur appartement et lui revienne, rien de plus. Son vœu venait d’être exaucé, il était de retour, mais pas pour elle, il lui confirmait de vive voix. Et que n’aurait-elle alors donné pour qu’il la prenne dans ses bras et lui murmure qu’il n’était là que pour elle. Mais elle savait qu’il ne fallait jamais en demander trop au ciel, aussi se conforta t’elle dans l’idée qu’il était là, de nouveau… Même si ce n’était pas pour elle… Enfin seule face à lui, Luthina sentit son assurance la quitter, comme si se retrouver juste avec lui était la dernière chose à faire, qu’il ne se priverait plus pour la briser toute entière, et pourtant, elle tenait à lutter contre lui, à se faire entendre, qu’il écoute le chant de son cœur qui se perdait dans celui d’un simple battement régulier et sans tempo. Tenant fermement sa valise contre elle, ne montrant aucunement le mal qu’elle ressentait à tenir ce poids de sa main blessée, elle monta les marches, ne le quittant pas du regard. Deux sourires échangés, ébranlant l’autre… Il se plaisait à la consumer en lui offrant le sourire le plus charmeur auquel elle eut à faire. Voilà ce qu’il était, un charmeur qui avait sans doute reprit ses autres habitudes, coureur de jupon qu’elle avait autrefois soumit à sa loi de l’amour. Combien de fois dans leur adolescence, avait elle souffert de voir tant de filles pendues à son cou, en serait-il de même avec les jeunes professeurs ? C’était certainement un point qu’elle ne supporterait pas, le voir avec une autre, ce sourire aux lèvres. Frissonnant un instant à cette pensée, elle tenta de la repousser en demeurant digne face à lui.

    TYLER. : « Lâchement est un bien grand mot princesse. Je dirai seulement que j'ai été opportuniste et qu'il valait mieux que je parte avant que notre idylle ne prenne l'eau. »
    LUTHINA : « N’appelle pas idylle ce qui ne l’est pas. Seul les êtres s’aimant jusqu’à leur mort peuvent qualifier leur amour d’idylle. En ce qui nous concerne, j’opterai pour une histoire quelconque soldée par une mascarade. »

    Elle n’en croyait pas un mot, Elle l’aimait toujours et le ferait jusqu’à sa mort, et au train où allait les choses et dans lesquels sa témérité prenait le dessus, elle risquait bien de partir plus tôt que prévu. Qu’importait au final ? Il n’y avait personne pour la retenir, personne dont elle ne devait prendre soin. Elle ne vivait que pour l’ancien Serpentard, nul autre. Mais en l’instant, il la chamboula un court instant par le surnom qu’il venait de lui donner… Princesse. Il le lui avait toujours donné, témoin de son affection pour elle. Cillant un instant, elle l’observa, cherchant à détailler ce regard qui la fuyait. Elle sentit alors sa valise quitter sa main, arrachée par le jeune homme imposant sans qu’elle ne comprenne pourquoi. Son regard s’attarda sur cette main qui tenait son bien et qui montait.

    TYLER. : « Où sont tes appartements ? »
    LUTHINA : « Cinquième étage… Tu n’es pas obli… »

    Elle n’eut pas le temps d’ajouter quoi que ce soit que son époux déjà montait les escaliers, sa valise en main. Tenant son petit demiguise dans ses bras, Luthina suivit l’homme dont elle était amoureuse, profitant de cet instant pour se remettre du choc qu’elle vivait. Une larme vint à glisser sur sa joue, que le petit Orion effaça d’un revers de main. Pas un mot ne fut échangé durant le chemin, la belle réfléchissant à ce qu’elle allait faire maintenant qu’il était là. Devait elle le reconquérir ? Le laisser ? Elle ne le savait, ne voulant pas le perdre plus qu’elle ne l’avait déjà fait. Et quand enfin ils arrivèrent devant le tableau cachant les appartements de la jeune femme, celle-ci glissa son mot de passe, nom de la friandise qu’elle aimait le plus avant de pénétrer les lieux inchangés. Lieux encore sobres pourtant, il allait sans dire que d’ici peu, les murs iraient se couvrir de quelques peintures ou photos que la jeune femme aimait à contempler. Et tandis que ses bagages se laissaient tomber avec douceur au sol, la cadette Leviathas quitta sa cape, la déposant avec douceur sur le lit, avisant d’un œil discret le mangemort. Elle se surprit à vouloir se loger dans ses bras et lui soutirer un baiser pour savoir. Il l’avait quitté, elle le savait, mais en l’instant, elle se demandait ce qu’il en était réellement, ne parvenant à croire que plus une seule once de sentiment ne l’habitait…

    TYLER. : « Bien. Je te laisse. J'ai mieux à faire. »
    LUTHINA : « Vas-tu te comporter en lâche encore une fois ? » Laissa t’elle échapper subitement, la rancune venant l’habiter alors qu’elle se serait voulue douce pour lui.
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Tyler J. Carlson

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MessageSujet: Re: May God put a spell on you... {Luthina}   May God put a spell on you... {Luthina} EmptySam 18 Juil - 22:19

    Il n'avait pas relevé la réplique de la douce, froid et glacial, c'était à peine s'il se donnait le temps de l'écouter. Parce qu'il avait toujours été ainsi, égocentrique et si agaçant dans son assurance mordante, mais aussi et sans doute parce que quelque part, il ne voulait pas savoir ce qu'elle avait à dire. Et si la belle lui parlait d'un autre homme, et si elle lui disait ô combien la vie lui était plus facile depuis qu'il était parti, et s'il percevait dans ses mots quelque chose qui lui intimait qu'elle le haïssait. Bien sûr que c'était ce qu'il souhaitait, mais là où la Raison lui sommait de pousser jusqu'au bout son sacrifice pour ne pas qu'il soit parti deux ans pour un rien, son coeur se contorsionnait d'une douleur si lancinante qu'elle se mua en colère vive. Que n'aurait-il pas donné pour qu'il puisse la prendre dans ses bras, frôler sa peau d'opaline, humer son parfum vanillé et écouter le son harmonieux de son palpitant contre le sien... Mais la vie n'était qu'ironie, douce mascarade comme l'avait alors certifié Luthina en parlant de leur idylle ; ainsi visiblement, la belle n'avait jamais cru en leur histoire. Un aveu qui était tant rare chez la belle incapable de méchanceté car trop lovée dans sa douceur lui conférant des airs d'ange virginale, qu'il ne put que la prendre aux mots, trop habitué aux paroles sucrées de Luthina à la saveur d'ambroisie. Un aveu qui donc, sitôt passé la barrière de ses lèvres fines, attisa la colère du mangemort qui se montrait glaçant mais paradoxalement toujours sous le charme transcendant de sa femme. Il lui était impossible de confirmer quel sentiment primait en lui, et par ailleurs Tyler avait toujours eu une personnalité trop complexe, changeante et incernable pour qu'on ne l'analyse ainsi. Il était à lui seul un trésor d'une richesse exceptionnelle pour quelconque thérapeute cherchait un patient au mental d'une intrication monstre ; quiconque s'aventurait à vouloir comprendre Tyler s'avançait dans un dédale d'une logique implacable et pourtant impromptue et emmêlée de fils irrationnels. Là où le surdoué parvenait à classer mentalement toutes ces montagnes d'informations et de connaissances, il peinait à s'adapter au registre des sentiments, passant de la sérénité à la fureur effrayante, de la glace aux flammes ravageuses, capable de vous haïr avec véhémence comme de vous aimer tel un prosélyte... Et en l'instant, c'était le cas pour Tyler, troublé par ces retrouvailles et en même temps confiné dans son jeu d'acteur qui se devait d'être parfait. La perfection. Un mot que le sombre professeur cherchait à atteindre, ce qui en vérité l'enfonçait un peu plus chaque jour dans les affres de l'horreur, faisant de lui un monstre jamais assez repu de ses victimes et enclin à se nourrir de sang. Gageons que parmi les élèves du château, certains ici lui serviront de proies...

    Il arriva donc dans les appartements de Luthina, prenant à peine le temps de regarder autour de lui, ne souhaitant pas s'attarder et de prolonger cette torture qui était la sienne, Tyler lâcha une énième phrase pleine de venin avant de se diriger vers la sortie des appartements. Mais ce fut sans compter la voix rancunière de Luthina qui résonna alors. Et à ces simples mots paraissant anodins, Tyler s'enflamma, se retournant vivement et la dardant de ses prunelles assassins ; la violence s'infiltrait en ses veines tel du poison acide, faisant s'agiter le demiguise habituellement si calme qui sauta alors sur le lit. Et tout alla trop vite, la vivacité avait toujours été une qualité chez Tyler, tel un mamba noir prêt à sauter à la gueule de ses ennemis et a y planter ses crocs, qualité qui en somme se faisait office d'arme trop dangereuse qu'il desservait sur ses adversaires lorsqu'il s'emportait. Aussi d'un geste sec, le sombre jeune homme empoigna la belle avec force, la jetant contre le mur avant de venir se plaquer contre cette dernière. Ses mains puissantes enserraient ses fins poignets à lui en dessiner des plaques rouges, comme son regard de loup se planta dans celui de Luthina. Elle avait visiblement soulevé un point sensible ; était-ce être lâche que de se sacrifier pour voir l'amour de sa vie vivre enfin plus sainement, était-il couard de l'avoir laissée à s'en meurtrir le coeur pour la protéger ? ... Et en l'espace d'une seconde, la savoir ainsi si prêt de lui, attisant son désir comme sa tendresse ou sa passion, il ne put que réprimer ses instincts passionnels, bloquer son coeur et insuffler son propre venin jusqu'à son myocarde pour qu'il se contrôle.

    TYLER. : « Est-ce être lâche que de partir pour une cause perdue ? Ne te fie pas aux apparences, Luthina, elles ne t'apporteront que des illusions. »

    Le ton de sa voix suave était diablement mordant et agressif, porté par un aveu sincère qui, malgré lui, mettrait sans doute la belle sur beaucoup de routes pouvant éclairer son chemin quant à ses questions restant dans le trouble. Il avouait donc à demi mots qu'il y avait autre chose, qu'il jouait sur les apparences, qu'un secret dormait sous le reflet du miroir de ses actes vils. Par ailleurs, ce que Tyler entendait par "cause perdue" n'était en vérité que sa capacité à la rendre heureuse, conscient néanmoins qu'elle pouvait le prendre que tout autrement, le sombre Carlson jouait sur les ambiguités. Serrant un peu plus les fins poignets de l'ancienne Serdaigle, crispant ses mains avec force, il ne put s'empêcher de porter son visage à son cou dans un frôlement délicat, tant son désir attisé pour celle qu'il aimait lui était insoutenable. Alors le mangemort huma son parfum, cachant son acte de tendresse derrière trop de froideur qui laissait plus sous-entendre l'image perfide d'un homme prêt à abuser de sa proie. Ce ne serait néanmoins pas le cas, Tyler avait simplement cédé à son envie de la toucher, de la sentir près de lui, de frôler sa peau de ses lèvres... Bien qu'il n'en demeurait que trop glacé et sombre.

    TYLER. : « Pourtant tout est bien mort entre nous. Je ne te donnerai qu'une alternative du temps que nous devrons cohabiter : ne m'adresse pas la parole, ne m'adresse pas un regard. Je ne veux pas te voir. »

    Paroles trop dures et qui demeuraient cruelles autant pour lui même que pour la douce, et se heurtant paradoxalement à l'attitude qu'il avait alors. L'on sentait de trop le désir qui l'habitait actuellement, dépourvu de trop de tendresse car s'évertuant à cacher son amour encore embrasé. En un sens, les paroles de Tyler étaient néanmoins sincères ; il ne voulait plus la voir, car la tentation était trop grande, et il ne savait combien de temps il parviendrait à tenir le masque... A moins de parvenir à être diablement cruel, mauvais et blessant envers sa dulcinée.


A la raison de ceux qui s'aiment.
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Luthina A. Leviathas

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MessageSujet: Re: May God put a spell on you... {Luthina}   May God put a spell on you... {Luthina} EmptyDim 19 Juil - 0:23

    Durant un court instant, elle eut envie de disparaître six pieds sous terre, de ne pas être revenue de Roumanie, d’avoir succombé à l’attaque du mangemort qu’elle tentait de devancer, ne pas être là pour ne pas avoir à vivre cette situation qu’elle jugeait plus dangereuse que toutes celles qu’elle avait vécu, et plus compliquée à gérer aussi. Lâche. Mais comment expliquer à cet homme fier et orgueilleux qu’elle l’aimait bien plus que la vie et ce, sans perdre la face ? Tout n’était qu’une question de jeu, elle l’avait apprit à ses côtés. Elle aurait put tenter la sincérité et la franchise, comme elle l’avait toujours fait ; bien que cachant certaines choses, comme elle en avait l'habitude ; mais alors, elle lui aurait révélé sa propre faiblesse, cet amour qui la consumait un peu plus à mesure que le temps s’écoulait. Elle aurait aimé tout lui donner en cet instant, rendre les armes et redevenir la femme douce et aimante qu’elle était toujours au fond d’elle, cachée par son absence, enfouie jusqu’à ce qu’il reparaisse. Mais elle demeurait confinée dans son rôle, sous ce masque de rancune, elle qui ne l’était pourtant pas pour un sou. Et pour la première fois de sa vie, elle voulait lui faire mal, qu’il ait plus mal qu’elle. Son but n’était pas de le détruire, mais qu’il comprenne la souffrance qu’il lui avait infligé deux ans durant, et qu’il ravivait jusqu’à l’achèvement en cette heure. Que la leçon soit dure afin qu’il saisisse qu’il n’était pas bon de jouer avec les sentiments des autres, mais la récompense serait à la hauteur de la correction. Et dans cet étrange paradoxe, elle voulait le reconquérir, qu’il lui revienne comme il se devait, qu’elle le sente de nouveau contre elle, qu’ils ne forment plus qu’un, qu’ils se donnent jusqu’à n’être qu’un, souffles accordés, cœurs battant à l’unisson, leurs regards perdus l’un dans l’autre. Elle se tut pourtant, silencieuse et perdue, écartant ses pensées de femme amoureuse pour ne plus que se concentrer sur le dos de son homme avançant devant elle… Là encore pourtant, elle le dévorait du regard, le déshabillant spirituellement, elle qui ne connaissait que trop ce corps caché sous cette veste sombre. Combien de fois l’avait-elle dénudé avec langueur et amour ? Tellement qu’elle en rêvait en cet instant, jusqu’à désirer laisser ses lèvres glisser sur ses épaules, sur sa nuque. Elle ne parvenait pas à lutter contre ses envies spirituelles, n’aspirant qu’à retrouver le mari qu’il était toujours. Le besoin charnel se faisait plus présent à fur et à mesure que son regard se portait sur lui, au point qu’elle en arriva à ne plus porter les yeux sur lui, mais sur Orion, dont le regard ne lâchait plus son maître d’antant. Tout se rapportait à lui, comme s’il emplissait à lui seul les lieux. Elle ne voyait que lui, pas même les élèves autour d’elle, n’écoutant que son propre cœur qui battait si fort dans sa poitrine et non pas les « bonjours » des élèves qu’elle connaissait. Rien n’avait d’importance en cet instant, rien si ce n’était lui, car comme autrefois, elle ne voyait plus que par lui, se laissant guider par les réactions de son amant, d’ordinaire lorsqu’il était en colère, elle se faisait la plus douce des créatures pour le calmer, susurrant quelques mots doux au creux de son oreille, glissant ses bras autour de son cou et se faisant plus proche que jamais… Mais pas là. Elle lui répondait par cette même colère, à lui faire comprendre combien il la perturbait. Ainsi se fit le voyage, dans le silence, la réflexion et la colère. Elle lui en voulait d’être parti sur une lettre, lui en voulait de ne pas avoir donné de nouvelles durant deux ans, et plus encore, elle en venait à le haïr de revenir et de lui parler avec cynisme de divorce, point qu’il n’aurait sans doute pas abordé avec elle si leurs regards ne s’étaient pas croisés. Elle allait être dure cette année, bien plus que la jeune demoiselle ne l’aurait cru.

    Ainsi arrivèrent ils dans les appartements simples de la belle, sans doute peu éloignés des siens, comme la majorité des chambre des professeurs. Elle aurait aimé savoir où se trouvait les siens, mais sa raison accro à l’âme sombre de l’ancien Serpentard l’aurait poussé à y entrer pour y trouver le réconfort dont elle avait tant besoin, aussi se tut-elle, avisant ses malles qu’elle n’osait défaire devant lui, trop pleines de souvenirs, de photos, des seules chemises qu’il avait oublié et dans lesquelles elle ne se lassait pas de dormir ou de peindre. Recyclage made Luthina. Il allait partir et elle ne le voulait pas, elle désirait qu’il emplisse la pièce de son parfum, de sa présence, que cette chambre soit sienne, et qu’elle-même soit à lui. L’horrible tension se manifestait de nouveau, prenant pour costume les paroles furieuses de la belle professeur, lui reprochant cette lâcheté dont il faisait preuve, incapable de lui parler d’adulte à adulte, de mari à femme, d’ami à amie. Peut-être les mots de trop, elle le savait pertinemment ; après tout, ne connaissait elle pas l’amour de sa vie par cœur ? Elle savait quand elle pouvait le mettre hors de lui, et quand le calmer, elle avait les gestes, les mots pour ce faire, et ce qu’elle cherchait en l’instant, c’était certainement de le mettre hors de lui pour comprendre ce qu’il ressentait, tâche ardue en vérité, puisqu’il fallait être habile pour discerner le vrai du faux, et plus encore lorsqu’il s’agissait de Tyler Carlson. Le défiant du regard tout en reconnaissant sa colère, la jeune femme fit face au loup, prête à se laisser dévorer vivante, et l’on savait que la bataille entre les deux jeunes gens et leurs sentiments respectifs allait commencer… Dans ses bras, le petit Demiguise s’agita, jusqu’à finalement sauter agilement sur le lit, laissant le fier homme s’emparer de sa dulcinée pour la plaquer violemment contre le mur. L’avait-elle fait exprès ? Nul ne le saurait jamais, elle qui était pourtant rapide à la dérobade se laissait faire, n’esquissant qu’une grimace lorsque son dos vint rencontrer le mur un peu trop rapidement, jusqu’à laisser échapper un gémissement de douleur lorsque la main de son amant vint s’appuyer sur la brûlure persistante… Et pourtant, pourtant, elle avait eu ce qu’elle désirait : lui contre elle, leur regard s’accrochant, se défiant et se parlant certainement. Elle avait réussit à toucher un point sensible et n’attendait que la suite des évènements, laissant son être s’approprier de ces instants qui certainement seraient courts. Elle suffoquait de cette entrée d’oxygène, son parfum épicé venant emplir ses poumons à les faire imploser… Son cœur de nouveau chantait, bien que le moment ne soit guère propice… Son bas-ventre papillonnait de cette délicate envie de lui appartenir là, en l’instant, de faire disparaitre ce manque de lui.

    TYLER. : « Est-ce être lâche que de partir pour une cause perdue ? Ne te fie pas aux apparences, Luthina, elles ne t'apporteront que des illusions. »

    Des paroles qu’elle ne comprit pas immédiatement, mais qui n’avaient rien à voir avec celles qu’elle aurait dû entendre, ces paroles indiquant que tout était définitivement terminé. Rien chez l’ancien Serpentard ne laissait à présager qu’elle n’avait plus aucune chance. Pour une fois, Luthina eut du mal à discerner le vrai du faux, ne trouvant qu’une ambiguïté qu’elle percerait certainement à tête reposée, loin de lui. Lorsqu’il était là, elle avait toujours un peu de mal à penser correctement, son esprit se faisant plus léger, plus enclin à des paroles charnelles sur l’expression de leurs deux corps qu’une véritable réflexion demandant une intense concentration. Mais en cet instant, la nymphe profitait seulement du fait de sentir son amant contre elle, ses paumes retournées vers le ciel s’agrippant aux poignets du jeune homme dans ce geste désespéré : celui de sentir sa peau contre la sienne alors qu’il laissait son visage glisser dans son cou, frôlant sa peau de son souffle. Se mordillant la lèvre inférieure, Luthina respira le parfum épicé qui s’offrait à elle, ses yeux fermés retenant ses larmes prêtes à couler. Elle n’osait se serrer contre lui, ni même enfouir son visage contre son épaule, retrouvant sa timidité des premiers instants, sa peur d’être rejetée. Qu’importait ce qui pouvait se passer en l’instant, elle n’avait pas peur, qu’importe qu’il se fasse bourreau ; qu’il lui inflige la pire des tortures tant qu’il la touchait encore. Jusqu’à la folie elle l’aimait, prête à se faire victime pour lui, quand bien même elle l’était déjà.

    TYLER. : « Pourtant tout est bien mort entre nous. Je ne te donnerai qu'une alternative du temps que nous devrons cohabiter : ne m'adresse pas la parole, ne m'adresse pas un regard. Je ne veux pas te voir. »
    LUTHINA : « Homme stupide et cruel ! » Lui cracha t’elle au visage, aussi féline qu’en colère. « Rien ne pourra jamais être plus mort que ton propre cœur. Puisse t’il te tourmenter jusqu’à ce que tu comprennes. »

    Oh qu’elle ne lui allait pas cette colère, et il fallait qu’elle soit réellement en proie à ce sentiment négatif pour oser maudire celui qu’elle aimait. La leçon commençait sur de perfides paroles laissant entrevoir au mangemort qu’il ne tenait qu’à lui de retrouver sa femme si douce et si tendre, et non pas celle qui portait le masque de la femme bafouée en courroux. Et pourtant, avant même qu’il n’ait put proférer une autre parole, ses lèvres rencontraient les siennes, dans un baiser plein d’audace, où se mêlaient la passion et la violence, auquel elle mit fin au bout de quelques secondes par une morsure aussi légère que profonde. Goûter ses lèvres pourtant, avait été une mauvaise idée, puisque lui ayant fait plus de mal que de bien… Et en rien elle ne se sentait soulagée, mais en proie à un mal que l’on nommait celui d’amour…

    Reviens. Reviens-moi.

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MessageSujet: Re: May God put a spell on you... {Luthina}   May God put a spell on you... {Luthina} EmptyDim 19 Juil - 1:49

      La gloire et le plaisir, la honte et les tourments,
      tout doit être commun entre de vrais amants.

      P. Corneille.



    C'étaient leurs yeux qui se détestaient dans un silence, alors même qu'il goûtait au fruit de son épaule, amoureux et transi d'une froideur impromptue, le geste sec et violent, le sourire carnassier et mordant, et la parole si acide et venimeuse. Bourreau cruel qui en venait à la torturer aussi bien par les mots que par les gestes, à lui taillader la chair à l'amertume de ses syllabes limpides et vénéneuses, à lui insuffler un désir nouveau et embrasé à se coller ainsi contre elle, porté néanmoins par une impulsion violente et froide. Qu'il voulait lui souffler en l'instant combien elle était stupide ; stupide de ne pas aller plus loin dans son jeu, stupide de ne pas elle aussi l'asséner de mots ignobles, stupide de se laisser faire... Car il l'aimait tant, à vouloir se maudire de blasphémer sa peau et d'avoir croisé sa route, à vouloir la tuer de ses propres mains pour que nul autre ne le fasse, chose de laquelle il la protégeait par ailleurs. Que la torture finisse et qu'il quitte les lieux, car son coeur implosait de ne pouvoir lui hurler son amour, de ne pouvoir lui avouer combien son vide et son absence lui avait pesé. Il se laissait porter par quelque chose de malsain : la volonté de porter son sacrifice jusqu'au bout mais de laisser ses mains vagabonder sur ses courbes, à lui en brûler les hanches, les bras et les épaules. Leurs paroles acides s'échangeaient dans un étouffant vacarme, quand en vérité leurs palpitants soufflaient un "mon amour je t'en prie" demeurant sourds, bercés à l'ombre vivaces de leurs anciens baisers en souvenirs. Pourtant si elle savait, combien durant ces deux années elle avait été partout à ses yeux, plus vivante que l'onde des eaux, dans un frisson d'extase douloureux qui violentait sa peau à ne lui en laisser que brumes de souvenirs éteintes d'un amour qu'ils faisaient ensemble... Et aujourd'hui les deux amants semblaient enclin à devenir les deux pires ennemis, d'un geste violent et d'une parole sèche, il lui desservit l'ordre indélicat de ne plus jamais croiser sa route. Requête qui étreignait son coeur et le soulageait à la fois, égocentrique jeune homme aux moeurs bouchères et sanglantes, et qui ne reçut que paroles fougueuse.

    LUTHINA : « Homme stupide et cruel ! Rien ne pourra jamais être plus mort que ton propre cœur. Puisse t’il te tourmenter jusqu’à ce que tu comprennes. »

    Alors il me tourmentera, était la réponse acerbe que le mangemort tout aussi en colère s'apprêtait à desservir, lorsque d'un geste inattendu il sentit les lèvres de son épouse s'emparer des siennes avec volupté, fait de passion, de violence et de sauvagerie. Aucune douceur véritable, mais seulement le feu d'un désir enflammé, partagé entre la rage et l'audace féline, un baiser qui fit monter en lui une chaleur étouffante alors que son palpitant s'agita. Et pourtant, même dans cet échange suave, sensuel et agressif à la fois, les amants semblaient mener un combat ; ils ne se donnaient pas sans se violenter, faisant du mal à l'autre jusqu'au moindre baiser volé. Car à la morsure que la belle Luthina lui laissa sur sa lèvre, Tyler lui en administra une autre, peut-être trop agressive et carnassière, mais le fait était là : le jeune homme s'était laissé faire, il lui avait rendu son baiser par un peu plus de passion et de désir alors que ses mains puissantes vinrent s'agripper à ses hanches comme un geste subtil de domination qu'il voulait encore. Bien que pour une fois, c'était Luthina qui la première avait fait preuve d'audace et de provocation. Et pourtant, qu'il avait espéré ce contact, sentir ses lèvres contre les siennes, laisser son parfum sucré l'envahir comme le sillage de son propre parfum épicé enveloppait l'ancienne Serdaigle. Néanmoins, malgré ces quelques secondes d'égarement qui n'en étaient pas tant au vu de leur agressivité échangée dans leur étreinte pleine d'une morsure sensuelle, il n'en oublia pas qu'il ne devait pas se laisser aller et jouer la carte de la perfidie jusqu'au bout. Chose qu'il fit avec la plus grande application. Car déjà dans un sourire, Tyler porta ses lèvres à l'oreille de Luthina dans un frôlement frémissant, comme sa voix se fit murmure incandescent.

    TYLER. : « Est-ce moi qui suis tourmenté Luthina ? C'est toi qui a toujours été trop faible en écoutant ton propre coeur. La preuve » et il la plaqua un peu plus violemment contre le mur à lui enserrer les hanches comme ses lèvres à présent vinrent frôler les siennes et qu'il la dominait de son regard perçant et de son sourire vil, « étant que tu m'as toujours pardonné toutes mes erreurs, même les plus viles et infâmes, même la nuit où j'ai voulu te faire mienne de force. Crois moi princesse, mon coeur fait de glace se porte bien, contrairement au tien, malade d'amour au point de se montrer irritable pour une histoire qui n'existe plus. »

    Encore une fois, il se montrait infâme et tortionnaire, bourreau cruel au sourire à la fois charmeur et carnassier. Et dès lors, de son murmure chaud et suave soufflant des paroles glacées, il la serra contre lui à lui faire sentir qu'il blasphémait sa peau... Chose qui en vérité le répugnait mais qu'il se devait de faire pour parfaire son jeu d'acteur. Et comme pour la marquer un peu plus, le baiser provocant et violant presque son épiderme fait de lumière qu'il logea au creux de son cou, se mua en une brève morsure toujours trop agressive mais passionnelle.
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MessageSujet: Re: May God put a spell on you... {Luthina}   May God put a spell on you... {Luthina} EmptyDim 19 Juil - 15:53

      Peut-être surmonterez-vous cet obstacle, mais ne vous flattez pas de le détruire : vainqueur de l'amour de Dieu, vous ne le serez pas de la peur du Diable ; et quand, tenant votre Maîtresse dans vos bras, vous sentirez palpiter son coeur, ce sera de crainte et non d'amour.
        Pierre Choderlos de Laclos
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    Qu’il était dur de faire semblant de ne rien éprouver face à l’homme que l’on aime, qu’il lui devenait de plus en plus difficile de lui résister, de ne pas lui céder quand elle se voulait totalement à lui. Son souffle sur sa peau la brûlait, la tourmentait de mille maux se muant en souvenirs si fragiles et pourtant si forts. Les yeux clos, elle gravait cet instant en sa mémoire, retrouvailles qui n’y paraissaient pas, enlacement violent qui aurait dû se faire douceur et amour. Dans ses bras, elle s’était toujours sentie en sécurité, même en cet instant, quand bien même l’étreinte n’avait rien de rassurant, bercée par la colère et la violence des instants. Et pourtant, un nouveau désir s’insufflait en elle, à en désirer le repousser jusqu’à cette couche où elle voulait qu’il la fasse sienne. Sans doute serait-ce la pire chose à faire car dès lors, son cœur imploserait ou se déchirerait et tout son être serait fièrement blessé à vif. Elle en ressortirait certainement diminuée et lui aurait montré sa faiblesse, mais elle demeurait intimement convaincue que seuls son souffle, sa peau et ses baisers lui glisseraient la vérité là où les mots ne pouvaient plus rien, comme la métaphore d’un rideau cachant une véracité qu’elle n’aurait qu’à lever pour assouvir cette curiosité malsaine qu’elle éprouvait depuis deux ans. Contre lui, elle aurait aimé redevenir femme douce et aimante qu’il connaissait, à en glisser ses doigts fins dans sa chevelure brune, à caresser son visage à l’en réapprendre par cœur, sculpture dont elle ne saurait se lasser, à laisser ses lèvres redécouvrir les siennes, retrouver leur saveur épicé et mordante… Mais elle tenait bon sans le vouloir, supportant l’affront de son souffle brûlant sur sa peau, de ses mains se resserrant sur ses poignets et de ses paroles acides lui brisant un peu plus le cœur. Là où la violence des gestes se faisait dominatrice, l’amour timide faisait pourtant acte de présence, entourant leur colère à l’en attiser par les mots acerbes et l’adoucir par les gestes. « You know you’re my saving grace, you’re everything I need and more… », aurait-elle aimé alors lui glisser au creux de l’oreille, en signe de paraphe prouvant cet amour qu’elle lui portait encore et toujours, mais seules des paroles acerbes et fougueuses vinrent quitter ses lèvres rosées, en réponse à cette requête qu’elle ne pouvait accepter. Comment pouvait-il lui demander de ne plus le regarder alors qu’elle avait espéré son retour à chaque nuit et chaque matin ? Ne plus se voir alors qu’ils allaient cohabiter dans ce château une année entière ? Était-ce seulement possible… Ils allaient partager leur table ensembles, se croiser un peu trop souvent dans les couloirs… Sa requête était tout bonnement impossible à réaliser à moins que l’un ou l’autre ne quitte les lieux ou n’en vienne à se perdre dans l’ombre de la faucheuse.

    Pourtant, aucune de ces funestes pensées ne vint étreindre ni l’esprit ni le cœur de la jeune femme, dont l’audace se fit présomptueuse à voler un baiser plein de fougue et de colère à son perfide d’époux. Baiser qui lui fut rendue alors qu’elle ne s’y attendait pas réellement, attisant un peu plus leur désir respectif à faire d’eux les amants maudits qui ne pourraient s’aimer que dans le venin empoisonné de leur amour. En une fraction de seconde, leurs corps se serrèrent, mêlant leur parfum comme autrefois, et la douce Luthina sentit les mains vigoureuses et puissantes de son mari s’agripper à ses hanches ; comme il le faisait toujours lorsqu’il se voulait dominateur ; libérant ainsi les siennes qui vinrent se raccrocher à sa veste sombre, jusqu’à l’attirer à elle, corps contre corps, son cœur se faisant rapide et prêt à se déloger pour rejoindre le sien. Prête à le laisser l’embraser, elle en vint pourtant à le repousser légèrement, lui assénant une morsure qu’il lui rendit dans cette même sourde colère. Son regard demeurant doux malgré elle, elle se perdit dans les abysses sombres la dardant et qui autrefois, l’aurait certainement faite plier. Mais il n’en était rien ce jourd’hui, la belle se voulant maitresse de chacun de ses actes, jusqu’à pousser son mari à bout et subir son courroux, aussi violent soit-il. Chacun de ses gestes la poussait à le désirer un peu plus… Son souffle brûlant était la pire des tortures qu’elle voulait s’approprier. Qu’il lui revienne en entier et pas seulement partiellement, qu’il la fasse sienne contre ce mur, qu’il lui prouve qu’elle lui appartenait toujours et que seul lui était capable de la faire vibrer à en pleurer… C’était ce qu’elle demandait en l’instant, le retrouver et qu’il fasse taire cette peur qui l’assaillait de part et d’autres, qu’il la rassure, même si la manière n’était pas comme d’ordinaire… Ses mains remontèrent doucement sur sa veste, caressant ce torse comme autrefois, lorsqu’elle voulait attiser son désir sans avoir à le dénuder, les conditions se voulant ardues pour les amants se désirant…

    TYLER. : « Est-ce moi qui suis tourmenté Luthina ? C'est toi qui as toujours été trop faible en écoutant ton propre cœur. La preuve… étant que tu m'as toujours pardonné toutes mes erreurs, même les plus viles et infâmes, même la nuit où j'ai voulu te faire mienne de force. Crois moi princesse, mon cœur fait de glace se porte bien, contrairement au tien, malade d'amour au point de se montrer irritable pour une histoire qui n'existe plus. »

    Blessée au plus profond d’elle-même, elle dut reconnaître qu’il avait raison. Ses lèvres frôlant les siennes la poussait au désespoir, autant que son désir se faisait violent tandis qu’il se serrait contre elle. Et qu’elle l’aimait, à en fermer de nouveau le regard pour qu’il ne voit pas sa détresse, qu’il ne voit pas ses quelques larmes commencer à perler… Nul doute qu’elle n’allait plus tarder à fondre en pleurs devant lui si elle ne reprenait pas contenance au plus vite… Son silence fit acte de vérité alors qu’elle le laissait la serrer contre lui, perdant encore plus contenance dans ses bras, lui arrachant un long frisson qu’il put sentir, bien qu’il aurait également pu passer pour un tremblement de dégoût… Qu’elle souffrait de son absence perdurant encore quand elle aurait désiré qu’il lui prouve ne serait-ce que par un geste, qu’elle était encore à lui. Elle expira d’un souffle brûlant lorsque ses lèvres se posèrent sur son cou délicat, se muant en une morsure qui arracha un léger gémissement à la jeune femme qui ne sut dès lors plus quelle attitude adopter… Venant loger son visage contre son épaule un court instant, elle prit une nouvelle bouffée d’oxygène, inspirant de même son parfum épicé jusqu’à ce qu’elle redresse la tête, fière, blessée et anéantie. Là où l’on ne l’attendait pas, elle se fit présente, repoussant son époux entêté, pas assez pour que leurs corps ne se mêlent plus, mais suffisamment pour que sa main s’abatte sur sa joue, dans un claquement sonore et sec. Jamais, en toute une vie à ses côtés, la belle n’avait eu ce type de geste pour celui qu’elle aimait. Ce dernier témoignait de la douleur qu’elle avait éprouvé de son absence et qui perdurait encore en l’instant. Son regard chercha alors celui de l’ancien Serpentard, se faisant dur et pourtant aimant, et dans lequel on pouvait lire l’horreur qu’elle ressentait d’avoir dut recourir à ce geste.

    LUTHINA : « Là où tu te trompes c’est que jamais je ne te pardonnerai tes deux ans d’absence, pas plus que mon cœur ne se meurt d’amour pour toi. » Tirant sur sa veste, elle l’attira à elle, venant poser ses lèvres sur les siennes, dans la même attitude qu’il avait eut pour elle, les frôlant avec délicatesse. « Byrjun munu vera fær ég vera gefinn fyrir a mammút eins og þú ? Eitt þúsund n'as alltaf ekkert su gerð annars eins og óður í mig gerð baul óður í gleði. » *

    Blessée mais orgueilleuse, il était à parier qu’elle ne le laisserait pas quitter les lieux ainsi, se faisant vipère quand elle ne pensait pas un mot de ce qu’elle énonçait dans leur langue natale. Jamais elle ne lui avait mentie, mais il fallait croire en un début à tout. Et sur ces mots dont elle ignorait l’impact sur son époux, elle lui arracha un nouveau baiser, tendre cette fois, bien que l’amer de ses paroles se faisait rouge à lèvres permanent. Et tandis que l’une de ses mains glissait sur sa joue, apprenant par cœur ce contour de son visage, l’autre glissait langoureusement sous sa veste. Provocatrice jusqu’au bout, attisant cette colère dont elle se voulait maîtresse et victime. Montre-moi mon amour, montre-moi jusqu’où tu es capable d’aller…


    ____________________
    * Comment pourrais-je aimer un monstre comme toi?
    Tu n'as jamais rien su faire d'autre que de me faire hurler de plaisir.
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